Le rachat de dette souveraine par le Fonds de stabilité financière européen (FESF) serait "utile", selon le président de la Banque centrale européenne (BCE). Ce dernier a également précisé que la résolution de la crise budgétaire est "en cours".
Jean-Claude Trichet a donc de nouveau appelé à renforcer le FESF et à lui donner plus de flexibilité en lui permettant notamment de racheter de la dette souveraine, tout en précisant qu'il ne voulait pas "dicter des mesures aux gouvernements." Ces propos font échos à ceux tenus un peu plus tôt par Christian Noyer, membre du conseil des gouverneurs de la BCE.
La résolution de la crise budgétaire européenne est en cours, a également assuré Jean-Claude Trichet. "Nous y travaillons bien sûr et nous appelons tous nos partenaires à faire ce qu'il faut", a-t-il déclaré à l'agence Reuters lors du Forum économique mondial de Davos. "Il faut qu'ils aient un temps d'avance pour prouver aux investisseurs, aux épargnants, aux ménages et aux entrepreneurs qu'ils font ce qu'il faut."
La crainte d'une propagation de la crise et d'un éclatement de l'euro s'est estompée depuis le début de l'année, grâce à des adjudications réussies de titres de dette portugais, espagnols ou encore italiens et à la perspective d'un nouveau plan anti-crise qui devrait être dévoilé lors du sommet européen des 24 et 25 mars.
Jean-Claude Trichet a déclaré que les taux d'intérêt actuels se situaient à un niveau approprié. La BCE a décidé en début de mois de maintenir ces taux à un plus bas historique à 1%.
Un sondage effectué par l'agence Reuters auprès de 82 économistes, publié mercredi, a montré qu'un relèvement des taux est attendu en moyenne au dernier trimestre 2011 ou en début d'année 2012. Le mois dernier, l'inflation au sein de la zone euro a dépassé l'objectif de la BCE à 2% pour la première fois en deux ans.
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