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jeudi 27 janvier 2011

Thibault dément vouloir quitter son poste à la CGT fin 2011

Bernard Thibault, patron de la CGT depuis 11 ans, a démenti avoir l'intention de quitter son poste fin 2011 comme l'écrit jeudi Le Parisien.
Le secrétaire général du premier syndicat français qualifie de "fantasme" les rumeurs de dissensions qui déstabiliseraient la direction de la CGT et ajoute que l'heure de sa succession n'a pas sonné.
"Un article de presse (...) affirme que j'ai l'intention de 'jeter l'éponge' à la fin de l'année (...). Je démens très clairement cette information", dit-il dans un communiqué.
Le Parisien cite un cadre non identifié de la CGT selon qui Bernard Thibault a dit fin décembre à l'état-major du syndicat : "Je pars à la fin de l'année, de manière à ce que mon successeur soit en place avant les présidentielles."
Selon le quotidien, une fatigue personnelle liée notamment à des injures et à des actes de malveillance à répétition, des démêlés avec ses opposants internes et l'approche d'une élection présidentielle problématique pour le positionnement de la centrale expliqueraient sa décision.
"En aucun cas la CGT n'est en prise à des conflits internes tels qu'ils déstabiliseraient sa direction nationale", répond Bernard Thibault. "Ce fantasme, relayé depuis plusieurs semaines, cherche à déstabiliser la CGT après avoir constaté la part prise par ses militants dans l'exceptionnelle mobilisation sur les retraites."
"Malheureusement pour nos détracteurs, la CGT se renforce et c'est le président de la République qui sort un peu plus affaibli encore du bras de fer qu'il a imposé aux salariés", ajoute-t-il.
Personnage public très exposé, le leader de la CGT s'est dit dans le passé la cible de menées clandestines. Une enquête préliminaire de police ouverte en 2008 après la découverte de matériel électronique dans son véhicule de fonction n'a jamais abouti.
Parvenu en 1999 à la tête de la centrale syndicale, après un passage à la direction de la puissante fédération des cheminots et un triomphe face au gouvernement Juppé lors des grèves de 1995, Bernard Thibault, 52 ans, domine depuis le paysage syndical.
TENSIONS INTERNES
Libérée de ses liens historiques avec le Parti communiste, la CGT est restée en pointe des mouvements sociaux, comme lors des grandes manifestations contre la réforme des retraites en 2010, où ses options ont convaincu, selon les sondages, une majorité de l'opinion.
Le talent médiatique de Bernard Thibault a dépoussiéré l'image du syndicat, souvent brocardé jadis comme le bastion de la "gréviculture", et devenu avec son nouveau leader plus enclin aux compromis.
Lors des mouvements contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, des concessions de Bernard Thibault avaient ainsi favorisé une sortie de conflit en 2007.
Lors du référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005, il s'était prononcé en interne pour le "oui", une position vivement combattue par la majorité de ses adhérents et qui a suscité des conflits qui ne sont pas soldés.
Son opposition à la réforme des retraites adoptée à l'automne 2010, qui repousse l'âge légal de départ de 60 à 62 ans, l'ont toutefois montré combatif.
Le fait qu'il ait été souvent reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy lui a attiré la vindicte de l'aile gauche de son organisation, une position exprimée en 2009 par le délégué CGT de l'usine Continental de Clairoix (Oise) Xavier Mathieu.
"Les Thibault et compagnie, c'est juste bon qu'à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu'à ça, toute cette racaille", avait dit Xavier Mathieu.
Conscient de cette image chez une partie de ses militants, Bernard Thibault a décidé cette année, pour la première fois dans l'histoire de la CGT, de boycotter les voeux de Nouvel an de Nicolas Sarkozy aux syndicats, qualifiés de "simulacre" après l'adoption en force de la réforme des retraites.
Thierry Lévêque, Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse

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