Mais dans la mise à jour de ses "Perspectives économiques mondiales" publiée à Johannesburg, le FMI a relevé ses prévisions. Après 5% en 2010, la planète devrait afficher une croissance de 4,4% cette année.
Par rapport à octobre où il attendait 4,2%, l'institution de Washington a relevé sa prévision, principalement pour les Etats-Unis. Il table sur désormais sur 3% (contre 2,3% auparavant), grâce à la prolongation de réductions d'impôts en vigueur depuis 2001 ou 2003.
S'il a salué la vigueur de la consommation des Américains, il a regretté "le coût budgétaire considérable de la mesure", et a expliqué que la première économie mondiale était toujours confrontée à un chômage élevé, à la fragilité des finances des ménages et au marasme de l'immobilier.
Pour l'Europe, les prévisions restent globalement inchangées: 1,5% en zone, 1,6% en France, 2,2% en Allemagne (contre 2,0% auparavant). La crise de la dette publique devrait perdurer, sans déstabiliser le reste du monde.
"Dans beaucoup d'économies émergentes, l'activité reste vigoureuse, des pressions inflationnistes apparaissent, et il y a désormais quelques signes de surchauffe, provoquée en partie par des entrées importantes de capitaux" ou dans certains cas une monnaie sous-évaluée, a relevé l'institution internationale.
Dans la mise à jour de son "Rapport sur la stabilité financière dans le monde", le Fonds s'inquiète de "points chauds" sur les marchés boursiers "en Colombie et au Mexique et, dans une moindre mesure, à Hong Kong, en Inde et au Pérou".
Le FMI apparaît préoccupé par la santé du système financier de la planète.
Les banques des pays développés sont vulnérables à la montée de la dette publique, souligne-t-il. Si la Grèce, l'Irlande ou d'autres pays de la zone euro devaient leur causer des pertes importantes, il imagine la région retomber dans la récession.
L'institution s'inquiète aussi de voir les réformes de la régulation financière montrer des signes de "fatigue".
Plus généralement, "la stabilité financière du monde n'est toujours pas assurée" et "la restructuration des bilans est inachevée et avance lentement", malgré le soutien des Etats et les liquidités injectées par les banques centrales.
Selon le FMI, "il est clair que la politique monétaire et budgétaire peuvent aider à court terme, mais ce soutien ne se substitue pas à des solutions structurelles aux problèmes de long terme", comme l'excès de dette de certains emprunteurs dont des Etats, la sous-capitalisation de certains établissements, ou encore la vulnérabilité face aux retournements des marchés financiers.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire