TOUT EST DIT

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mardi 25 janvier 2011

"Nicolas Sarkozy s'est contenté de fournir un ordre du jour"

Après la conférence de presse donnée lundi 24 janvier par le président Nicolas Sarkozy, consacrée aux questions internationales, les partis et les figures de l'opposition ont dans leur ensemble critiqué le "manque d'ambition" du chef de l'Etat lors de cet exercice.

"On l'a senti mal à l'aise" a déploré la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry. "La France est présidente du G20 (...) Il faut mettre tout dans la bataille et ne pas y aller à reculons, [mais] c'est un peu l'impression qu'il a donné ce matin", a-t-elle souligné lors de son intervention lundi soir au Grand Journal de Canal+.
Interrogée sur le mea culpa du président sur la Tunisie, qui a déclaré ne pas avoir pris la "juste mesure" de la désespérance sociale, Martine Aubry s'est exclamée : "Comment le président de la République peut-il nous dire qu'il ne savait pas qu'il y avait des problèmes de liberté, des problèmes démocratiques, des problèmes d'injustice en Tunisie, ce pays si cher à notre cœur ?" Critiquant "le silence de la diplomatie française", Mme Aubry a aussi déclaré, communiqués du PS à l'appui, que son parti était intervenu dès le début de la crise pour dénoncer la répression.
"AUCUNE RÉPONSE, AUCUNE STRATÉGIE"
Ségolène Royal, candidate aux primaires socialistes, a pour sa part regretté, lors de son université populaire participative sur la crise de l'euro, n'avoir eu "aucune réponse, aucune stratégie d'action" sur la "question centrale" du "contrôle des banques".
"Cela fait plus de trois ans que Nicolas Sarkozy est en responsabilité. Voilà plusieurs mois qu'il nous répète les mêmes promesses, la taxation des transactions financières. Où en est-on ? Cela avait été promis trois fois déjà. (...) Aucune banque n'a été sanctionnée pour des comportements déviants. Plus le temps passe, moins les banques sont contrôlées" a souligné l'ex-candidate à l'Elysée, tout en soulignant que "le G20 n'est pas une instance de décision. Alors quand Nicolas Sarkozy nous dit 'le G20 va déboucher sur des décisions', il ne dit pas la vérité, parce que le G20 est une instance informelle".
Des mots d'ordre qui ont été également été repris dans le communiqué officiel du Parti socialiste, rédigé par Jean-Christophe Cambadélis (secrétaire du PS à l'Europe et à l'international) et Michel Sapin (secrétaire à l'économie) : "Alors que nous étions habitués à des propos grandiloquents sur la refonte du système monétaire et financier mondial, sur la fin des paradis fiscaux ou des produits financiers 'toxiques', (...) Nicolas Sarkozy s'est contenté de fournir un ordre du jour. Pourtant, nous sommes loin d'être sortis de la crise et le fonctionnement du système monétaire et financier est toujours aussi instable. Il est urgent d'agir."
"DES PISTES INNOVANTES, RÉALISTES ET CRÉDIBLES" POUR L'UMP

Dans son texte diffusé lundi, le Parti de gauche a, lui, fustigé un Nicolas Sarkozy "gardien du désordre libéral en place", qui "annonce d'avance que les mesures nécessaires pour sortir de la crise et en éviter de nouvelles ne seront pas prises sous sa présidence."
Le Parti communiste a pour sa part davantage critiqué l'alignement sur les Etats-Unis : "Stigmatisant hier le poids du dollar, Nicolas Sarkozy promettait de tout changer avec un 'nouveau Bretton Woods'. Aujourd'hui, changement de pied ! (...) Après avoir fait beaucoup d'esbroufe, le président Sarkozy débute sa présidence du G8 en s'alignant sur Washington, tout simplement. Or le G8 et le G20 ne sont des instances ni représentatives ni légitimes. C'est au sein de l'ONU, composée de 192 États, que les défis mondiaux doivent être prioritairement traités dans l'intérêt des populations."
Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem (Mouvement démocrate), a préféré quant à elle pointer la "grande absente à la conférence de presse de Nicolas Sarkozy (...) : l'Europe. En effet, imaginer que l'on pourrait, tout seuls, changer les règles du jeu de la mondialisation grâce à une série de rencontres de haut niveau, et quelques groupes de travail présidés par les 'grands' de ce monde, c'est évidemment raconter des histoires aux Français."
Enfin, alors que le Nouveau Centre s'est "félicité que le président de la République ait placé le G20 (...) sous le signe d'une régulation et d'une moralisation des marchés financiers, en annonçant qu'il défendrait l'idée d'une taxe sur les transactions financières", Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a indiqué que le parti présidentiel estimait que "Nicolas Sarkozy [avait] ouvert des pistes innovantes, réalistes et crédibles."

JE RESTE INTERDIT DEVANT L'ALACRITÉ DE SA BÊTISE ET SON IGNORANCE DES PROBLÈMES ÉCONOMIQUES MONDIAUX.

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