mardi 25 janvier 2011
Le PS a-t-il relancé la machine à perdre ?
Ségolène Royal, Nicolas Hulot, Jean-Luc Mélenchon... Sur son blog, lundi, Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national à l'Europe et à l'International du PS, a fustigé les personnages qui, selon lui, mènent la gauche à sa perte.
Les derniers sondages en date donnent Dominique Strauss-Kahn ou Martine Aubry largement vainqueur face à Nicolas Sarkozy lors du deuxième tour de l'élection présidentielle. Pourtant, certaines voix s'élèvent pour mettre en garde les socialistes contre un excès de confiance. Dernière en date : Jean-Christophe Cambadélis sur son blog qui évoque le retour de « la machine à perdre ».
Lundi, le secrétaire national à l'Europe et à l'International du Parti socialiste a dressé un constat alarmant. Reprenant l'expression de Ségolène Royal qui évoquait, en 2007, la « machine à perdre » socialiste, Jean-Christophe Cambadélis brocarde différentes personnalités qui plombent – ou plomberont – la candidature socialiste lors de l'élection présidentielle de 2012. Il y a d'abord Jean-Luc Mélenchon, qui ferait, selon Cambadélis, « de la défaite du PS un choix stratégique ». La semaine dernière, le président du Parti de gauche s'est déclaré candidat à l'élection présidentielle. Une candidature officialisée samedi lors du congrès national du parti.
Les écologistes sont également attaqués, eux qui pourrait céder à l'appel de Nicolas Hulot. S'il le faisaient, ils s'éloigneraient « d’un pacte à gauche », commente Cambadélis.
« La cote d’alerte est atteinte ! »
Autre cible du socialiste : Ségolène Royal qui « mine le respect du calendrier pour mieux sous-entendre que Martine Aubry ou DSK n’ont pas d’appétit, démontrant s’il en était besoin qu’elle ira jusqu’au bout ». L'ancienne candidate socialise en 2007 en prend pour son grade. Ce n'est pas la première fois que Jean-Christophe Cambadélis s'en prend à la présidente de la région Poitou-Charentes. Cette fois, cependant, le secrétaire national accuse directement Ségolène Royal de plomber les seules personnes capables de faire gagner la gauche en 2012 : Aubry ou DSK. « Nous sommes à dix candidats aux primaires socialistes, avec comme conséquence un brouhaha bavard », souligne Cambadélis, avant d'ajouter que « les candidatures se multiplient à gauche, bonjour le deuxième tour s’il y en a un ! ».
Empreints de pessimismes, les mots de Jean-Christophe Cambadélis sont surprenants, d'autant que les derniers sondages sont pour le moins encourageants pour le parti de la rue de Solférino. Selon un sondage BVA-Orange-L'Express-France Inter publié mardi dernier, Dominique Strauss-Khan comme Martine Aubry battraient tous les deux Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle. La victoire de l'actuel président du FMI est incontestable : il devancerait le président sortant de 18 points ! (64% des voix contre 36% pour Nicolas Sarkozy). Celle de la première secrétaire du PS est moins grande mais ne souffre, elle non plus, d'aucune contestation, Martine Aubry recueillant 57% des voix, Nicolas Sarkozy 43%. « Les sondages hors normes préparent des baisses déstabilisatrices, et instillent les affres de la division, estime Cambadélis. La cote d’alerte est atteinte ! La gauche, sûre d’elle, mine consciencieusement la victoire, enivrée par des sondages irréels. »
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