La CGT des ports et docks a entamé il y a deux semaines un mouvement de grève alternant arrêts de travail du vendredi au lundi et des modalités plus légères le reste de la semaine (suspension des heures supplémentaires, de certains horaires de nuit, respect "strict" des règles de sécurité, etc.).
PRENDRE EN COMPTE LA PÉNIBILITÉ
Le conflit est né de la volonté du gouvernement de revoir un projet d'accord âprement négocié par les syndicats et le patronat depuis deux ans sur la prise en compte de la pénibilité. Une grève avait déjà touché les ports cet automne à ce sujet avant la conclusion fin octobre d'un projet d'accord, qui nécessitait encore l'aval du gouvernement.
Ce texte prévoyait des cessations anticipées d'activité de quatre à cinq ans avant l'âge légal pour 5 à 6 000 travailleurs portuaires, avec un financement reposant sur la branche mais également sur des fonds publics.
Le secrétaire d'Etat aux transports, Thierry Mariani, arrivé au gouvernement après le départ de Jean-Louis Borloo et de Dominique Bussereau, a fait savoir aux parties concernées que le projet d'accord devait être renégocié "dans le cadre défini par la loi de novembre 2010 portant réforme des retraites". La loi sur les retraites prévoit, dans certaines conditions, des départs anticipés jusqu'à deux ans avant l'âge légal.
"Le gouvernement veut que nous nous remettions autour de la table, nous voulons bien, mais sur les bases de Borloo et non sur celles de Mariani", a commenté Tony Hautbois.
La conclusion d'un accord sur la prise en compte de la pénibilité est l'un des derniers volets d'une nouvelle convention collective qui doit permettre de parachever la réforme des ports de 2008, avec le transfert des agents portuaires (grutiers, portiqueurs) vers le privé.
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