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lundi 28 février 2011

Euro : vers un ton légèrement plus ferme de la BCE

L'euro a traversé les dernières perturbations liées à la crise lybienne assez sereinement par rapport au dollar américain. En baisse contre les monnaies refuges comme le franc suisse ou le yen, la devise européenne a réussi à franchir en revanche contre la devise américaine un nouveau palier à 1,37 $.
L'onde de choc qui traverse de part en part l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, outre les problèmes pétroliers, pose la question de l'hégémonie américaine dans une zone où les États-Unis comptent de nombreux alliés qui sécurisent leurs accès aux matières premières de la région.
A ce facteur de long terme qui reste encore indécis mais qui tend à favoriser la monnaie unique, l'euro bénéficie également de discours de la part des dirigeants de la BCE qui vont dans le sens d'un resserrement de la politique monétaire.
Les attentes de hausse de taux font écho à la hausse des taux d'inflation des prix à la consommation en zone euro sous l'effet de la progression des produits énergétiques et de nombreuses déclarations comme celle du patron sortant de la BundesBank, Axel Weber, indiquant que les taux d'intérêt «ne peuvent aller que dans une seule direction maintenant et c'est le nord», donc vers le haut.
Dans les faits, alors que la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE rendra sa décision en matière de taux jeudi 3 mars à 13H45, un relèvement effectif des taux directeurs de la BCE apparaît encore assez peu probable dans un contexte européen toujours difficile et au sujet duquel Wolfgang Schäuble, le Ministre des Finances allemand, vient de rappeler à propos de la Grèce, que toute sortie du pays de la zone «serait le début de la fin de la monnaie unique».
D'autre part, l'inflation totale qui a atteint 2,4 % sur un an au mois de janvier pour l'ensemble de la zone euro, pour le 2ème mois consécutif au-dessus de la cible de 2 % de la BCE, est principalement le fait des composantes très volatils comme le pétrole et l'alimentation. L'inflation sous-jacente, qui excluent du calcul ces 2 types de produits, ne présente quant à elle qu'une progression limitée qui n'a même pas dépassé 50 % de l'inflation totale en 2010.
Avec des objectifs d'inflation qui se situent avant tout à moyen terme et des situations très hétérogènes entre les pays périphériques et le cœur de l'Europe, le terrain devrait être surtout préparé pour toute poussée inflationniste ultérieure mais sans décision réelle encore hormis sur les prêts aux banques et notamment la fin des opérations à 3 mois qui avaient été prorogées d'un trimestre fin 2010.
Sur le plan graphique, l'euro devra tenir sa position actuelle sur l'ancienne résistance oblique baissière brisée la semaine dernière et devenue support pour maintenir une orientation positive à court terme en direction de 1,39-1,40.
Le site de BOURSEREFLEXE.

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