TOUT EST DIT

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mercredi 1 décembre 2010

Selon Jean-Claude Trichet, l'Irlande et la Grèce sont en situation de solvabilité

Les pays de la zone euro qui bénéficient actuellement d'une aide internationale, soit l'Irlande et la Grèce, sont "en situation de solvabilité", a déclaré mardi 30 novembre le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet.
 "Les deux pays aidés sont des pays qui sont en situation de solvabilité et qui ont un problème pour mener à bien leur ajustement", a déclaré M. Trichet lors de son audition devant le comité économique et monétaire du Parlement européen à Bruxelles. "Il ne faut pas négliger le sérieux de ces ajustements nécessaires", a convenu M. Trichet, tout en demandant "aux observateurs de prendre la mesure de ce qui est fait actuellement en Europe".
Il leur demande notamment de considérer "le fait que tous les pays poursuivent des programmes de stabilisation budgétaire, alors même que leur point de départ sont meilleurs que celui des autres grands pays avancés, à tout le moins en ce qui concerne la zone euro consolidée". "Par exemple en 2010, le déficit de la zone euro consolidée c'est 6,3 % du PIB, celui des Etats-Unis c'est 11,3 % et le Japon 9,6 %. En 2011 en zone euro on sera à 4,5 % en consolidé, aux Etats-Unis à 8,9 % et au Japon à 8,9 %", a-t-il ajouté. "L'économie européenne a constamment surpris en étant nettement plus dynamique que prévu depuis le retour de la croissance, ceci est un fait", a-t-il encore dit.
PAS D'AJUSTEMENT AU CAS PAR CAS
Le président de BCE s'est ainsi voulu rassurant sur la stabilité financière de la zone euro. "Je ne crois pas que la stabilité financière de la zone euro puisse être mise en cause de manière grave même si elle est actuellement un problème", a-t-il dit, avant de se montrer satisfait de la clarification apportée dimanche par l'Union européenne sur l'implication du secteur privé dans le futur Fonds de secours permanent des pays de la zone euro en grave difficulté budgétaire. Cette initiative avait été vivement critiquée par la BCE dans la forme dans laquelle elle avait été annoncée fin octobre, jugeant qu'elle contribuait à la nervosité du marché obligataire. "La situation a été clarifiée au cours du dernier week-end. Les Européens n'ont ni plus ni moins que ce qui se fait au niveau international", a jugé M. Trichet.
Dimanche, les ministres de la zone euro, afin de juguler la crise de confiance des marchés à l'égard des pays fragiles, ont décidé d'accélérer les préparatifs du futur Fonds de soutien permanent aux pays en crise, appelé à voir le jour mi-2013, en remplacement du mécanisme actuel, temporaire. Contrairement à ce que voulaient au départ les Allemands, les investisseurs privés, c'est-à-dire des banques et fonds d'investissement qui détiennent des titres de dette des Etats, ne devront pas mettre la main au portefeuille de manière automatique.
Cela se fera au cas par cas, en cas de crise de solvabilité d'un Etat. M. Trichet a par ailleurs souligné que son institution ne pouvait pas "ajuster" sa politique en fonction de la situation d'un Etat de la zone euro. "Nous sommes là pour garantir la stabilité d'une économie qui comprend plus de 330 millions personnes", a-t-il dit, alors que les spéculations vont bon train sur la poursuite ou non des mesures anticrise de la BCE. Ce qui semble acquis pour les économistes, c'est que l'institution de Francfort va annoncer jeudi garder son principal taux directeur inchangé à 1 %, son plus bas niveau historique. En revanche, ils redoutent que l'instution poursuive le retrait de son soutien aux banques de la zone euro, qui consiste essentiellement à leur prêter de l'argent en quantité illimitée et à des conditions très avantageuses.

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