mercredi 1 décembre 2010
Bons baisers du Poitou !
Avec le flamboyant culot qui reste sa marque de fabrique, Ségolène Royal distribue les maroquins pour 2012. À Dominique Strauss-Kahn, qui n’a rien demandé, elle octroie le poste de Premier ministre. Le patron du FMI rêve peut-être de l’Élysée, mais la place est déjà prise. La future présidente de la République lui offre Matignon. Inutile de la remercier, ça lui fait plaisir !
En revanche, la rue de Solferino enrage. L’entente cordiale affichée ces temps-ci, au prix de quelques acrobaties, vole en éclats. Le fameux “pacte” scellé au sommet se déchire d’un coup. Il aura vécu ce que vivent les roses.
Pourtant, six jours plus tôt, Martine Aubry souriait encore. À l’entendre, elle tenait ses troupes. Le parti, tirant les leçons du passé, n’allait pas s’enliser dans une interminable “guerre des ego”. Surtout que les sondages, de manière écrasante, plébiscitent le camarade DSK. Celui-ci ne peut pas se “libérer” avant l’été ? On attendra donc la fin juin pour lancer les primaires.
La stratégie, bien que contestée, ne manque pas d’arguments. Reculer l’échéance retarde aussi les attaques. En lâchant son champion au dernier moment, le PS espère désarçonner la droite.
Un boulevard s’ouvrait ainsi pour “l’oncle d’Amérique”, mais la cousine du Poitou coupe à travers champs. Sentant le piège se refermer, Ségolène rompt l’immobilisme et proclame sa candidature. L’esprit collectif lui fait défaut, pas le sens politique…
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