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mercredi 1 décembre 2010

En Vendée, la droite cherche à s'affranchir du villiérisme

L'échec, dimanche, d'une courte tête (141 voix d'avance), d'Antoine Chéreau, maire (MPF) de Montaigu, lors des cantonales partielles en Vendée, face à Michel Allemand (divers droite) est un coup de semonce. Après la démission de son poste de président du conseil général du fondateur du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, le 30 septembre, elle semble sonner le glas du villiérisme.


Pour la droite vendéenne, la victoire de Michel Allemand est tout un symbole, car elle a eu lieu dans le fief où l'ancien candidat à la présidentielle a construit toute sa carrière politique. La victoire paraissait pourtant promise à Antoine Chéreau. Personne ne pensait que Michel Allemand, "connu" pour avoir créé le mondial minimes de Montaigu (où sont passés les champions du monde Deschamps, Desailly, Dugarry, etc.), commerçant à la retraite, était capable de s'imposer. Sans parti ni réel projet, il semblait destiné à faire de la figuration.
D'autant qu'Antoine Chéreau paraissait sûr de sa force. Trop peut-être. Son score du premier tour aurait pourtant dû l'alerter. Il était très loin des résultats de son mentor. Peut-être aussi a-t-il sous-estimé la volonté de changement des "petits" maires du canton.
Longtemps sous le joug villiériste, ils ont souhaité "tourner définitivement la page", commente Dominique Caillaud, député UMP, en retoquant ce candidat perçu comme très politicien. Ils ont même mené une discrète campagne souterraine. Les partisans de Bruno Retailleau ont regardé de loin. Ils n'ont pas oublié qu'Antoine Chéreau n'avait pas eu beaucoup d'états d'âme quand on lui avait demandé de conduire la liste aux élections  régionales, au mois de mars, en lieu et place de… Bruno Retailleau. Un mois plus tard, ce dernier avait rompu avec le MPF et Philippe de Villiers.
"C'ÉTAIT NOTRE 21 AVRIL"
Mais le croc-en-jambe politique de Chéreau n'aurait pas suffi sans le désir de vengeance de la gauche. Divisés au premier tour, PS et Europe Ecologie/Les Verts ont constitué un front uni pour faire barrage au MPF. Le report de voix a été un modèle du genre. "C'était notre 21 avril à nous", commentait, visiblement réjouie, Sylviane Bulteau, la première fédérale du Parti socialiste. Maigre consolation pour une gauche réduite au rôle d'arbitre.
Défaite électorale pour la gauche, le scrutin de dimanche constitue aussi un avertissement pour des villiéristes orphelins de leur chef. A moins de quatre mois des cantonales, l'effet "Allemand" les inquiète. Certains se demandent s'ils doivent prêter allégeance à Bruno Retailleau ou mettre un mouchoir sur leur villiérisme qui a fait leur fortune politique. Ils devront vite se décider. Car les ambitions se réveillent.
Dans l'entourage de Bruno Retailleau, on reconnaît que "certains candidats vont être difficiles à retenir". Marcel Albert, ennemi juré de Philippe de Villiers, rêve d'en découdre avec Véronique Besse, députée protégée de M. de Villiers. En mars, les duels fratricides à droite pourraient faire d'autres victimes. Les villiéristes n'ont peut-être pas fini de boire le calice. Mardi, Bruno Retailleau s'est installé dans le fauteuil de président du conseil général de Vendée occupé pendant 22 ans par Philippe de Villiers.

IL FAUT NIQUER DE VILLEPIN SUR TOUS LES TABLEAUX.

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