TOUT EST DIT

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mercredi 1 décembre 2010

Retour royal


C’est reparti pour un deuxième round d’élection présidentielle pour Ségolène Royal. Celle qui annonçait au peuple de gauche, au soir de sa défaite de 2007, qu’elle le conduirait « vers d’autres victoires » a repris son bâton de pèlerin en annonçant sa candidature aux primaires socialistes de 2011. La seule véritable surprise tient à la date et à la manière de se présenter mais pas au fond car personne ne pouvait vraiment imaginer que Mme Royal s’abstiendrait de participer à la bataille présidentielle de 2012. Cependant cette candidature annoncée pèse d’un autre poids que celles, tout aussi respectables qu’elles soient, de Manuel Valls et d’Arnaud Montebourg. En entrant dans la danse, Ségolène Royal bouleverse le jeu et change la donne pour les autres postulants à la candidature socialiste.


La victime principale de l’opération est Martine Aubry : la première secrétaire du PS était en panne et elle avait voulu faire croire à un pacte de non-concurrence entre DSK, Ségolène Royal et elle-même. Ce pacte aurait été un piège pour Mme Royal qui en aurait été la dupe. En le faisant exploser, la présidente de la région Poitou-Charentes renvoie le rôle de dupe à Martine Aubry. On voit mal désormais comment la première secrétaire peut diriger un PS où tous les leviers commencent à lui échapper et où elle ne maîtrise plus rien dans la valse des candidatures, avec en plus celle de François Hollande désormais imminente.


Mme Royal candidate déclarée ne se sentira plus liée par aucune contrainte et par aucun programme autre que le sien. Comme rien ne l’arrête, elle se paye même le luxe de désigner son futur Premier ministre en la personne de Dominique Strauss-Kahn ! Celui-ci qui a amorcé le processus subliminal de sa propre candidature a tout à gagner à une compétition avec Ségolène Royal qui ne peut que le valoriser. C’est l’un des deux vainqueurs objectifs de cette opération, l’autre étant Nicolas Sarkozy qui, en mettant la droite en ordre de bataille, a donné le coup de pied dans la fourmilière socialiste.

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