TOUT EST DIT

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lundi 22 novembre 2010

La capsule DSK

Couvert d'amabilités par Nicolas Sarkozy lors de l'entretien télévisé, Dominique Strauss-Kahn, le chouchou des sondages, n'accélérera pas son calendrier personnel comme d'aucuns le lui suggèrent. Il a bien laissé pointer le bout de son intention lors d'une émission sur France Inter mais sans toutefois se dévoiler. En sortant trop vite du bois, il perdrait sa crédibilité politique et technique et se placerait sous le feu des attaques. Alors qu'actuellement le président de la République ne tarit pas d'éloges sur ses qualités et compte sur lui pour réussir sa présidence du G8 et du G20. La seule véritable interrogation à son sujet est, aujourd'hui, d'essayer d'imaginer comment la capsule DSK résistera à son retour dans l'atmosphère de la vie politique française.

Alain Juppé a beau crier « Au secours la gauche revient » et la droite critiquer le PS sur son programme flou, les socialistes continueront à donner du temps au temps. À chacun son rétroplanning. Nicolas Sarkozy est à mi-mandat, le PS est au milieu du gué, les urgences ne sont pas les mêmes. La gauche sait que la campagne et la victoire se jouent dans les six derniers mois. Les socialistes savent aussi que s'ils avaient aujourd'hui un chef et un programme, ils subiraient l'usure du temps comme c'est le cas pour le pouvoir en place.

Tous les candidats socialistes potentiels, en tout cas les plus sérieux d'entre eux, savent qu'il n'y a pas d'élection sans programme. La question qui se pose est celle de la place qu'on lui accorde dans le débat. Ou on joue loyalement avec les Français en leur proposant un vrai projet et des idées ou le programme n'est qu'un cosmétique éphémère.

Le PS doit être présent dans le débat avec des contenus et sans négliger les marges de manoeuvres financières. En évitant d'entrer dans le jeu des rivalités Aubry-Hollande, la chance du PS sera la crédibilité de son projet autant que celle de son candidat. Mais comme toujours avec le parti socialiste, les divisions sont en embuscade. En particulier chez ceux nombreux qui, dopés à l'antisarkozisme, ont cru que la droite était au fond du trou et sont allés un peu vite dans leur désir de revenir.

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