La phrase s'affiche ces temps-ci sur les frontons des cinémas : « On ne peut pas avoir 500 millions d'amis sans se faire quelques ennemis. » C'est l'accroche de « The Social Network », le (remarquable) film retraçant la genèse de Facebook. Elle prend une nouvelle résonance au moment où un tribunal des prud'hommes vient de valider le licenciement de deux salariés d'Alten pour avoir « dénigré leur entreprise » sur le réseau social. Ce jugement est une première - le nombre d'articles et l'émoi qu'il suscite en sont la preuve -, mais, comme le rappelle un avocat spécialisé dans le droit du travail, « Facebook ne ressemble à rien d'existant ». Et avec lui tous les réseaux, de Twitter à Linkedin, en passant par Foursquare et d'innombrables autres. Au-delà de la problématique du droit ou non de critiquer ou de dénigrer son entreprise (qu'on se gardera bien de trancher ici en quelques lignes), ce jugement livre un enseignement majeur. Il rappelle l'impérieuse nécessité pour n'importe quel salarié, notamment d'une SSII, et plus largement pour n'importe quel citoyen, adulte, adolescent ou enfant, non pas tant de mesurer sa parole - chacun a heureusement le droit de penser ce qu‘il veut du président, de son patron, de son prof, de ses parents -, mais de savoir la livrer au bon endroit et aux bons interlocuteurs. Mes amis sont mes amis, mais les amis de mes amis peuvent parfois être mes ennemis, donc autant anticiper les risques… N'importe quel « surfer » sur Internet doit déjà, en permanence et en priorité, se poser une question simple mais fondamentale : qui me parle ? Tout « facebooker » ou « twitto » doit également se poser une deuxième question : à qui je parle ? L'usage du Web et des nouvelles technologies, celles-là même qui ont aboli nombre de frontières entre vie professionnelle et vie privée, ne peut se faire intelligemment sans le souci permanent de répondre à ces deux questions. Cette bonne pratique du Web et des réseaux sociaux, encore plus cruciale avec le développement de la géolocalisation, peut servir à nous rendre plus responsables et moins vulnérables, on l'espère. Donc je fais et dis ce que je veux entre les murs et sur les murs (intérieurs) de ma maison. Mais sur mon « wall », comme on dit en langage Facebook j'essaie de réfléchir avant de parler. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, finalement. Qui a dit qu'Internet n'était qu'une machine à décérébrer ?
lundi 22 novembre 2010
Les amis de mes amis...
La phrase s'affiche ces temps-ci sur les frontons des cinémas : « On ne peut pas avoir 500 millions d'amis sans se faire quelques ennemis. » C'est l'accroche de « The Social Network », le (remarquable) film retraçant la genèse de Facebook. Elle prend une nouvelle résonance au moment où un tribunal des prud'hommes vient de valider le licenciement de deux salariés d'Alten pour avoir « dénigré leur entreprise » sur le réseau social. Ce jugement est une première - le nombre d'articles et l'émoi qu'il suscite en sont la preuve -, mais, comme le rappelle un avocat spécialisé dans le droit du travail, « Facebook ne ressemble à rien d'existant ». Et avec lui tous les réseaux, de Twitter à Linkedin, en passant par Foursquare et d'innombrables autres. Au-delà de la problématique du droit ou non de critiquer ou de dénigrer son entreprise (qu'on se gardera bien de trancher ici en quelques lignes), ce jugement livre un enseignement majeur. Il rappelle l'impérieuse nécessité pour n'importe quel salarié, notamment d'une SSII, et plus largement pour n'importe quel citoyen, adulte, adolescent ou enfant, non pas tant de mesurer sa parole - chacun a heureusement le droit de penser ce qu‘il veut du président, de son patron, de son prof, de ses parents -, mais de savoir la livrer au bon endroit et aux bons interlocuteurs. Mes amis sont mes amis, mais les amis de mes amis peuvent parfois être mes ennemis, donc autant anticiper les risques… N'importe quel « surfer » sur Internet doit déjà, en permanence et en priorité, se poser une question simple mais fondamentale : qui me parle ? Tout « facebooker » ou « twitto » doit également se poser une deuxième question : à qui je parle ? L'usage du Web et des nouvelles technologies, celles-là même qui ont aboli nombre de frontières entre vie professionnelle et vie privée, ne peut se faire intelligemment sans le souci permanent de répondre à ces deux questions. Cette bonne pratique du Web et des réseaux sociaux, encore plus cruciale avec le développement de la géolocalisation, peut servir à nous rendre plus responsables et moins vulnérables, on l'espère. Donc je fais et dis ce que je veux entre les murs et sur les murs (intérieurs) de ma maison. Mais sur mon « wall », comme on dit en langage Facebook j'essaie de réfléchir avant de parler. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, finalement. Qui a dit qu'Internet n'était qu'une machine à décérébrer ?
La phrase s'affiche ces temps-ci sur les frontons des cinémas : « On ne peut pas avoir 500 millions d'amis sans se faire quelques ennemis. » C'est l'accroche de « The Social Network », le (remarquable) film retraçant la genèse de Facebook. Elle prend une nouvelle résonance au moment où un tribunal des prud'hommes vient de valider le licenciement de deux salariés d'Alten pour avoir « dénigré leur entreprise » sur le réseau social. Ce jugement est une première - le nombre d'articles et l'émoi qu'il suscite en sont la preuve -, mais, comme le rappelle un avocat spécialisé dans le droit du travail, « Facebook ne ressemble à rien d'existant ». Et avec lui tous les réseaux, de Twitter à Linkedin, en passant par Foursquare et d'innombrables autres. Au-delà de la problématique du droit ou non de critiquer ou de dénigrer son entreprise (qu'on se gardera bien de trancher ici en quelques lignes), ce jugement livre un enseignement majeur. Il rappelle l'impérieuse nécessité pour n'importe quel salarié, notamment d'une SSII, et plus largement pour n'importe quel citoyen, adulte, adolescent ou enfant, non pas tant de mesurer sa parole - chacun a heureusement le droit de penser ce qu‘il veut du président, de son patron, de son prof, de ses parents -, mais de savoir la livrer au bon endroit et aux bons interlocuteurs. Mes amis sont mes amis, mais les amis de mes amis peuvent parfois être mes ennemis, donc autant anticiper les risques… N'importe quel « surfer » sur Internet doit déjà, en permanence et en priorité, se poser une question simple mais fondamentale : qui me parle ? Tout « facebooker » ou « twitto » doit également se poser une deuxième question : à qui je parle ? L'usage du Web et des nouvelles technologies, celles-là même qui ont aboli nombre de frontières entre vie professionnelle et vie privée, ne peut se faire intelligemment sans le souci permanent de répondre à ces deux questions. Cette bonne pratique du Web et des réseaux sociaux, encore plus cruciale avec le développement de la géolocalisation, peut servir à nous rendre plus responsables et moins vulnérables, on l'espère. Donc je fais et dis ce que je veux entre les murs et sur les murs (intérieurs) de ma maison. Mais sur mon « wall », comme on dit en langage Facebook j'essaie de réfléchir avant de parler. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, finalement. Qui a dit qu'Internet n'était qu'une machine à décérébrer ?
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