Cette idée de "taxe Tobin", jadis apanage de la gauche radicale, a été reprise par certains gouvernements, notamment en France, après la crise financière mais sa mise en oeuvre reste très incertaine.
Cette idée de "taxe Tobin", jadis apanage de la gauche radicale, a été reprise par certains gouvernements, notamment en France, après la crise financière mais sa mise en oeuvre reste très incertaine.
Priée de dire quelle forme la taxe pourrait prendre, Christine Lagarde répond qu'elle pourrait porter sur un type de transactions qui consiste à spéculer sur les variations de taux de change entre les devises.
"La transaction sur les changes, c'est ce qu'il y a de plus identifiable et de plus traçable. Son taux n'est pas défini", dit-elle.
Il faudra dégager 100 milliards de dollars par an de nouvelles recettes pour respecter les engagements pris par la communauté internationale pour financer l'aide au développement, rappelle-t-elle.
La perspective reste cependant floue, a reconnu la ministre, car les oppositions sont fortes, notamment aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. "Nous commençons seulement le travail d'explications et de convictions. Il faut admettre que nombre de pays sont aujourd'hui rétifs. C'est un travail que nous entamons avec les Allemands", explique la ministre.
Christine Lagarde indique aussi que la France entend agir pour favoriser l'émergence d'un débat sur les taux de change entre monnaies, en visant implicitement la Chine, dont le yuan est accusé d'être sous-évalué.
"Il est indispensable que le commerce mondial puisse se développer dans des conditions non faussées par une concurrence monétaire déloyale", dit-elle.
Elle parle de la création d'une "instance appropriée" pour débattre du problème en y faisant participer la Chine, en citant la possibilité d'un sous-groupe du G20.
Une autre possibilité est de regrouper les pays qui fournissent au Fonds monétaire international les monnaies composent les Droits de tirage spéciaux (DTS), un instrument de réserve international, et d'y intégrer le yuan.
"Cela pourrait inciter les Chinois à s'orienter vers la convertibilité du yuan", dit-elle.
Priée de dire si elle est optimiste pour la présidence française du G20, la ministre se montre prudente en rappelant que cette instance ne constitue pas une institution susceptible de prendre des décisions contraignantes.
"Rappelez-vous ce qu'est le G20: ce n'est pas un organisme décisionnel, mais une instance de concertation, de proposition, et d'élaboration de principes", dit-elle.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire