TOUT EST DIT

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lundi 31 janvier 2011

La Tunisie en road show à Davos

La force du Forum a toujours été de savoir offrir ses tribunes aux "révolutions" : au Berlin de la chute du Mur, au Moscou de Yeltsine, a l’Ukraine orange et aujourd’hui au jasmin de Tunis.

A peine nommes Mustapha Nabli, nouveau gouverneur de la banque centrale, et Yassim Brahim ,jeune patron de GL Trade/Sungard propulsé ministre des Transports, étaient la pour rassurer les investisseurs.

Tonalité générale de cette session pleine a craquer : la Tunisie est un petit pays (10 millions d’habitants) qui consacre 7pc de son PIB a l’éducation et compte 80pc de propriétaires. Bref qui dispose d’une classe moyenne mure pour la démocratie.

Le meilleur service a lui rendre est de ne pas interférer dans le processus qui doit conduire aux élections d’ici six mois et qui sera difficile. Les partis sont jeunes, inexpérimentés et un leadership clair n’a pas encore émergé.

L’appel est surtout adressé à la finance mondiale a qui il est demandé de ne pas perturber les finances publiques par des dégradations intempestives de la note pays, surtout quand les agences de notation n’étaient pas émues par la corruption de l’ancien régime. La pérennité du nouveau régime dépendant de sa capacité à créer des emplois qualifiés pour ses nombreux diplômés, les investisseurs sont très bienvenus.

Et l’Egypte ? La demande démocratique y est elle aussi très forte mais, préviennent les autres panélistes, on parle là de 80 millions de personnes beaucoup plus pauvres, bien moins formées qu’en Tunisie. C’est la vraie "voix du monde arabe qui se fait entendre". Attention que l’impatiente espérance d’un scénario tunisien ne vienne pas bousculer le rythme des choses. La révolution egyptienne attend d’ailleurs son nom, fleur ou couleur. Incorrigible Davos qui traduit tout en marketing.

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