TOUT EST DIT

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jeudi 21 octobre 2010

Jean-Claude Trichet réservé sur la réforme du pacte de stabilité

La Banque centrale européenne a annoncé jeudi 21 octobre que son président, Jean-Claude Trichet, avait des réserves sur la réforme du pacte de stabilité et de croissance adoptée lundi 18 octobre par les ministres des finances de l'Union européenne. "Le président de la BCE ne souscrit pas à tous les éléments de ce rapport", a déclaré un porte-parole de la BCE, répétant un mémorandum des services du banquier central publié mercredi soir par le Financial Times.

Les ministres des finances des Vingt-Sept se sont mis d'accord lundi sur une réforme du pacte de stabilité et de croissance censée renforcer les règles budgétaires et éviter de nouvelles crises de la dette souveraine en cas de déficits excessifs dans la zone euro. En vertu d'un compromis entre la France et l'Allemagne, la réforme concilie la volonté française de conserver un contrôle politique sur les sanctions et les positions allemandes de les rendre plus systématiques.
NOUVELLES SANCTIONS
De nouvelles sanctions seront créées contre les pays laxistes et elles s'appliqueront plus facilement et plus rapidement, mais pas de manière automatique. Or, Jean-Claude Trichet est l'un des plus fervents défenseurs d'une discipline budgétaire stricte et de sanctions pour les gouvernements qui ne respecteraient pas le pacte. Au cours du week-end, il avait jugé que les délais dans la procédure de déficit excessif devaient être "significativement réduits" et que les sanctions devaient être appliquées "quasi automatiquement".
Cet accord est déjà vivement critiqué au sein de l'UE. Les principaux groupes politiques du Parlement européen, toutes tendances confondues, ont accusé mercredi la France et l'Allemagne d'avoir imposé leurs vues au reste de l'Europe sur la discipline budgétaire avec un accord insuffisant tandis qu'en Allemagne certains médias ont reproché à Angela Merkel d'avoir capitulé devant Nicolas Sarkozy sur la question des sanctions.
L'accord trouvé a été également attaqué mercredi par l'économiste en chef de la BCE, Jürgen Stark, en marge d'une conférence sur les statistiques organisée à Francfort par l'institution financière. Ce compromis a été "célébré comme un grand jour pour l'Europe", mais "il reste à déterminer si c'est vraiment un grand jour et si, au final, le renforcement des règles fiscales, le renforcement du pacte de stabilité et les nouvelles procédures de surveillance macro-économique vont vraiment entraîner un bond en avant", a-t-il déclaré.

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