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vendredi 30 octobre 2009

Etats-Unis : il est trop tôt pour crier à la reprise

Après quatre trimestres de dépression, les Etats-Unis ont indiqué, jeudi 29 octobre, que leur PIB a augmenté de 3,5 % au dernier trimestre. Mais comme Greg Burns, éditorialiste économique au Chicago Tribune l'explique : "la bonne nouvelle a un goût de 'oui, mais'". Il faut dire que si le PIB des Etats-Unis a progressé, le taux de chômage culmine à 9,8 %, selon le Washington Post. "Si nous n'avions pas l'aide gouvernementale, l'économie serait, au mieux, plate", commente Gus Faucher, spécialiste en macroéconomie à Moody's Economy.com, société d'analyses économiques.
Pour les économistes, il ne fait aucun doute que les programmes de soutien à l'économie lancés par le gouvernement américain, la prime à la casse et le crédit d'impôt de 8000 dollars pour les acquéreurs d'un premier logement, ont largement contribué à cette hausse.

Selon Greg Burns, les employeurs ont encore besoin d'être convaincus que la reprise économique va durer. Pour le moment, ils préféreront augmenter la durée de travail de leurs salariés plutôt que d'en embaucher de nouveaux. Le site spécialisé MoneyWatch dresse un constat assez pessimiste : "si on supprime le boom des ventes de voitures, l'économie n'augmente que de 1,9 %". D'autres indicateurs assombrissent le bilan : l'indice de confiance des consommateurs a baissé à 47,7 en octobre, alors qu'il était à 54,3 en septembre. Les ventes de logement neufs ont dégringolé (- 3,6 %) en septembre, quand les analystes s'attendaient à une hausse.

Du coup, le Miami Herald s'interroge sur la durée de la reprise. Selon une étude menée par l'Université de Floride, le chômage pourrait grimper à 11,11 % dans des zones de Fort Lauderdale et Miami au quatrième semestre 2010, sans repasser sous la barre des 10 % avant la deuxième moitié de l'année 2012. "Le marché de l'emploi nous hantera longtemps après la fin de la récession", indique Sean Snaith, qui a dirigé l'étude.

"OBAMA DOIT TRAVAILLER PLUS"

"Pour les gens, la reprise ne semblera réelle qu'avec la baisse du chômage et l'amélioration du marché du logement", note le New York Times. John Terrett, correspondant de la chaîne Al-Jazira basé à Washington, est allé interroger les gens dans la rue. Ils se montrent amers : "Barack Obama doit travailler plus, il y a beaucoup de gens qui n'ont pas de travail. Beaucoup de gens ne peuvent pas manger", regrette une jeune fille.

"Cette semaine, des sondages nous disaient que 81 % des Américains se sentaient toujours en récession et je ne pense pas que la nouvelle changera les choses", a expliqué Max Fraar Wolff, professeur à la New School à New York. Même la directrice de la Chambre des conseillers économiques de la Maison Blanche est restée tempérée : "il n'y aura pas de champagne dans notre bureau tant que nous ne créerons pas des emplois et ne ferons pas baisser le taux de chômage".

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