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vendredi 30 octobre 2009

Classement de Shanghai : suprématie des universités américaines, les françaises à la traîne

Les Etats-Unis dominent une nouvelle fois le classement des 100 premières universités dans le monde, avec 55 établissements présents. Contre seulement 3 pour la France.
Les classements des grandes écoles et universités se suivent, se multiplient... mais se ressemblent. Après les palmarès du "Financial Times" et de "The Economist", la septième édition du classement de Shanghai, réalisée par l'Université des Communications de Shanghai et censée constituer la référence internationale en la matière, démontre une nouvelle fois l'hyperdomination américaine. Les Etats-Unis trustant 55 places sur 100.

L'indétrônable Harvard arrive une nouvelle fois en tête, une position que l'université américaine occupe depuis 2003. Suivent Stanford et Berkeley, soit le même trio de tête que l'année dernière. Cambridge et le Massachusetts Institue of Technology (MIT) complètent le top 5.

Dix-sept universités américaines sont dans les 19 premières de ce classement. Seules les universités britanniques de Cambridge (4e) et d'Oxford (10e) parviennent à se glisser parmi les dix meilleurs établissements mondiaux, aux côtés de facultés toutes américaines. Le premier établissement d'Europe continental, le Swiss Institute of Technology, n'arrive qu'au 24e rang, en progression d'une place.
Léger mieux des universités françaises

De leur côté, les universités françaises font toujours pâle figure. La première est l'Université Pierre et Marie Curie (Paris VI), qui n'atteint que le 40e rang, malgré un gain de deux places cette année et après en avoir perdu trois en 2008. Les deux autres universités françaises du classement des 100 meilleurs établissements sont l'Université de Paris Sud (Paris XI) au 43e rang (+6 places), ex æquo avec l'Université de Copenhague, et l'Ecole normale supérieure (ENS), à la 70e place (+3 places).

Avec ces trois institutions figurant dans le célèbre top 100, la France retrouve sa sixième place au niveau des nations, une place qu'elle avait perdue en 2008. Mais elle est à égalité avec l'Australie, la Suisse et la Suède.
Paris Sud, 6e en mathématiques

L'édition 2009 du classement de Shanghaï innove en proposant également des classements spécifiques pour les mathématiques, l'informatique, la chimie, la physique et la gestion. Des matières dans lesquelles les universités françaises s'en tirent plus qu'honorablement. C'est notamment le cas en mathématiques, où Paris-Sud se hisse à la sixième place d'un classement dominé par Princeton, Berkeley et Harvard. Paris VI (7e), Paris Dauphine (35e), l'ENS (47e) s'installent dans le top 50 devant Polytechnique, Rennes-I et Strasbourg.

En physique, Paris-Sud pointe à la 19e place, loin derrière Harvard. L'ENS (34e), Grenoble et Paris VI complètent le palmarès. En chimie, Strasbourg, première université française, s'installe à la 15e place d'un classement lui aussi écrasé par Harvard. En gestion, apparaissent à la 40e place l'Insead, une école de commerce internationale installée à Fontainebleau, et Toulouse I entre les 76e et 100e places. Enfin, en informatique, aucune université hexagonale ne se classe dans les 100 meilleures universités, Stanford et le MIT dominant ce classement.
Une méthodologie contestée

Publié depuis 2003 par l'université Jiao Tong, ce classement est très contesté en raison de sa méthodologie. A tel point qu'il est ignoré dans certains pays. Ce palmarès s'appuie sur les performances académiques ou de recherche, les articles parus dans certaines publications scientifiques comme "Nature" ou "Science", le nombre de prix Nobel, de médailles Fields, de citations de chercheurs et autres récompenses prestigieuses de plus de 2.000 universités dans le monde. Des critères centrés sur la recherche et non la formation, que contestent fortement certains pays, la France en tête, qui estiment qu'ils favorisent de facto les universités américaines.

Le physicien français Albert Fert, prix Nobel 2007, déplore ainsi que la méthode de Shanghaï "désavantage les universités françaises" en partageant les points obtenus entre l'université et les organismes associés.

La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, préconise la création d'un classement propre aux universités européennes pour "montrer la qualité de la formation" des établissements européens. Un classement qu'elle veut opposer en "référence" aux palmarès existants, et qui sera en fait une "cartographie" par disciplines, conçue notamment comme une aide aux étudiants pour leur choix d'inscription.
JULIEN POMPEY, Les Echos

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