TOUT EST DIT

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vendredi 30 octobre 2009

"Ce n'est que justice", commente l'opposition

Interrogé sur le renvoi de Jacques Chirac devant la justice, le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, a affirmé, vendredi 30 octobre, "regretter cette issue", évoquant une "épreuve douloureuse" pour l'ancien président. "Jacques Chirac est un personnage que les Français aiment bien. Il est dommage qu'en sa fin de carrière personnelle il soit renvoyé en correctionnelle", a déclaré M. Paillé sur France Info. "C'est sans doute pour un président de la République une épreuve douloureuse et pour l'image de la France pas forcément très positif", a-t-il ajouté. "Simplement, on peut regretter cette issue."
Le député UMP Henri Cuq a regretté vendredi le renvoi de Jacques Chirac devant la justice, estimant que l'ancien président "avait le droit de vivre en paix".

"C'est l'histoire de clans au plus haut sommet du pouvoir qui sont en train de régler leurs comptes. C'est beaucoup plus facile de s'en prendre à quelqu'un qui n'est plus président de la République et qui n'est plus protégé." Pour Jean-François Probst, l'ancien conseiller spécial de Jacques Chirac, "il y a certains jours où on peut se poser des questions au sujet de tous ces procès d'épuration, de liquidation, vingt ans après".

Le juge Eric Halphen a estimé vendredi "qu'il n'est pas du tout anormal, pour parler sous forme d'euphémisme, qu'une fois que le président n'est plus président la justice reprenne son droit". Interrogé pour savoir s'il n'était pas "trop tard", il a remarqué : "c'est trop tard, mais ce n'est peut-être pas du fait de la justice : la justice, dès les années 90, s'intéressait au comportement de Jacques Chirac lorsqu'il était maire de Paris." "Après il y a eu un bon nombre de décisions du Conseil constitutionnel, de la Cour de cassation, puis une réforme qui a été votée empêchant toute poursuite pendant que le président est président de la République", a poursuivi le juge, qui avait instruit pendant douze ans l'affaire des HLM de Paris avant d'en être dessaisi en 2001.

"Cette décision rappelle l'importance de conserver une juge d'instruction indépendant", s'est félicité Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, alors que la suppression du juge d'instruction est un des points-clés de la réforme de la procédure pénale, qui doit faire l'objet d'un projet de loi d'ici à l'été 2010. "Quand il n'y aura plus de juge d'instruction, est-ce qu'on pourra voir ces affaires jugées ?", a-t-il demandé.

La secrétaire nationale à la justice et aux libertés publiques du Parti socialiste, Marie-Pierre de la Gontrie, a jugé "légitime" le renvoi de M. Chirac devant la justice. "On prend acte de cette décision. On note qu'elle est prise par un juge indépendant", a précisé cette avocate qui se dit attachée au maintien du juge d'instruction.

Pour le député PS de l'Isère, André Vallini, "il y a une satisfaction de voir que la justice travaille de manière indépendante dans notre pays, quelles que soient les personnalités mises en cause. J'ai aussi un autre sentiment, qui est de penser que ça vient bien tard".

"Ce n'est que justice. Quand on est dans un pays où on pratique la justice d'abattage avec les comparutions immédiates, on ne peut pas continuer plus longtemps de protéger ceux qui ont accédé au sommet du pouvoir et se sont protégés eux-mêmes", a souligné le député Vert de Gironde, Noël Mamère, sur France Info vendredi.

Olivier Besancenot (NPA) a salué le renvoi de Jacques Chirac devant la justice, tout en souhaitant que le "procès de Supermenteur" soit aussi celui de "l'immunité présidentielle".

Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a affirmé vendredi que le renvoi de Jacques Chirac devant la justice ne dévoilait qu'une "toute petite partie de l'iceberg". "La Chiraquie, c'est un iceberg, dont on ne voit qu'une toute petite partie immergée et dont on ne voit pas l'énorme bloc, qui est toujours caché sous la mer."

Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, avait estimé sur RTL avant même l'annonce de la décision de la juge Xavière Simeoni, qu'il n'était "pas utile de revenir en arrière" à propos de l'affaire des chargés de mission de la Ville de Paris.

L'ex-candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, avait quant à elle estimé sur Europe 1 vendredi matin : "Je pense que ce sont des affaires très anciennes et qu'aujourd'hui Jacques Chirac a sans doute beaucoup de choses à se reprocher, mais en même temps il a donné beaucoup au pays. Il mérite d'être tranquille mais la justice doit être la même pour tous."

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