La banque centrale américaine révèle que ces prêts risqués sont revenus à leur niveau de 2006.
On les croyait enterrés, renvoyés définitivement aux oubliettes de la finance. Erreur, les subprimes, ces crédits immobiliers destinés aux ménages les moins solvables, à l'origine de la crise, refont leur apparition aux Etats-Unis. Une récente étude de la Banque centrale américaine révèle que la part de marché dans les nouveaux prêts à l'immobilier des fameux subprimes est remontée à 20%, soit quasiment le même niveau qu'en 2006, juste avant le déclenchement de la crise.
Inquiétant ? Pas tant que ça, assure l'auteur de l'étude John Krainer, économiste à la Fed de San Francisco. Les trois organismes de refinancement hypothécaires parapublics, Freddie Mac, Fannie Mae et Ginnie Mae, apportent un soutien sans précédent au marché immobilier en détenant ou en garantissant quasiment 95% des nouveaux prêts hypothécaires.
En clair, c'est un peu comme si l'Etat américain se portait garant de tous les nouveaux prêts immobiliers distribués par les banques. Si le risque de défaut du côté des ménages est toujours aussi élevé, notamment chez les plus modestes, les risques de faillites bancaires sont eux plus limités qu'avant.
Pour autant, les banques américaines ne sont pas sorties d'affaire et de nouveaux montages financiers pourraient venir leur exploser à la figure. Leur nom : les options ARM (Ajustable Rate Mortage) et les prêts Alt-A (Alternative A Paper). Ce sont des prêts immobiliers à taux d'intérêt modulables. L'emprunteur peut choisir de rembourser son crédit à un taux bas pour une période relativement longue, avant que la banque ne réajuste le taux et ne recalcule le montant des mensualités qui peuvent alors atteindre des montants 65% supérieurs à ceux que payait l'emprunteur auparavant.
Or cette échéance approche à grands pas pour des centaines de milliers de ménages américains, si l'on en croit les deux économistes Thomas Porchet et Halim Madi, auteurs de "Reprise ou Re-crise" aux éditions Respublica. "Le risque de défaut sur ce type de prêt est considérable. Ces crédits vont se révéler les cousins germains des subprimes. Ayant été créés et souscrits plus tard, la vraie vague des faillites reste à venir !"
vendredi 30 octobre 2009
Et revoilà les subprimes !
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