TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

vendredi 30 octobre 2009

Régionales : l'UMP recule, le FN progresse

Dans le baromètre OpinionWay-Fiducial, le PS creuse l'écart avec les écologistes.

Le Front national réalise la plus forte progression dans l'enquête OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro-LCI sur les intentions de vote aux régionales que nous publions vendredi. Avec un score de 9 %, soit 3 points de mieux qu'en septembre, le parti de Jean-Marie Le Pen apparaît comme le principal bénéficiaire des «affaires» qui ont alimenté le débat politique ces dernières semaines. Les responsables de la majorité n'en seront pas surpris : ils savent que c'est dans l'électorat populaire que cette séquence, qui a commencé avec les protestations de Frédéric Mitterrand contre l'arrestation du cinéaste Roman Polan­ski et s'est poursuivie par le feuilleton de la candidature de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad, a causé le plus de ravages.

Toutes les composantes de la majorité sont sanctionnées, puisque l'UMP perd deux points à 30 % et que le Nouveau Centre recule d'un point, de 4 % à 3 %. Autre forme d'expression de ce mécontentement : 28 % des per sonnes interrogées, soit 3 % de plus que le mois dernier, n'expriment pas d'intentions de vote.

Et ce ne sont pas les électeurs du PS qui se démobilisent, puisque le parti dirigé par Martine Aubry progresse de 2 points dans notre sondage. Du coup, il creuse l'écart avec les Verts et Europe Écologie, qui passent de 16 % à 15 % des intentions de vote. En juin, le PS et les écologistes étaient presque au coude-à-coude, les premiers étant crédités de 16,48 % des suffrages et les seconds de 16,18 %.

Le recul des écologistes est une bonne nouvelle pour les socialistes, qui craignent d'être dépassés au premier tour dans des régions comme l'Ile-de-France et Rhône-Alpes. Mais c'est un motif d'inquiétude supplémentaire pour la majorité, qui comptait sur les divisions à gauche pour compenser au deuxième tour le handicap constitué par l'absence de réserve de voix à droite.

L'impact des affaires

Le rapport gauche-droite s'établit à 42 % contre 33 %, alors qu'il était de 43 % contre 36 % le mois dernier. Les Verts ne sont pas les seuls à perdre des points. Le Front de gauche, qui rassemble le PCF et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, tombe de 8 % à 6 % des intentions de vote. Le MoDem passe, lui, de 7 % à 6 % des intentions de vote.

Ce tableau d'ensemble résume les tendances qui se sont dégagées au cours des dernières partielles. La plupart ont été remportées par la droite, mais de justesse, à cause de sa difficulté grandissante à mobiliser son électorat. La progression du FN multiplie le risque de triangulaires au second tour dans des régions stratégiques comme Provence-Alpes-Côte d'Azur. En Alsace, où l'extrême droite est traditionnellement forte, une poussée du Front national pourrait menacer l'UMP, bien qu'elle soit sortante. Le même phénomène est susceptible de lui barrer la route de la victoire en Champagne-Ardenne, l'une des régions qu'elle estime être en mesure de reconquérir. La progression frontiste est également perceptible en Rhône-Alpes, où l'union entre l'UMP et les centristes ne suffit déjà pas à menacer la suprématie du président sortant Jean-Jack Queyranne.

Le Nouveau Centre, tenté de se distinguer de l'UMP au premier tour pour s'adresser à l'électorat traditionnel de l'UDF qui s'est détourné du MoDem, va sans doute être refroidi dans ses ardeurs par son score. À 3 % au premier tour, ses listes ne pourraient pas fusionner avec celles de l'UMP au second.

Une dernière donnée confirme l'impact des affaires : 47 % des personnes interrogées, soit 5 % de plus qu'en septembre, disent qu'elles se détermineront en fonction d'enjeux nationaux, contre 52 % qui affirment toujours privilégier dans leur vote les enjeux spécifiques à leur région. La majorité l'a d'ailleurs compris, puisque c'est sur le terrain de l'identité nationale, un thème qui transcende les préoccupations locales, qu'elle a choisi de lancer sa contre-offensive.

LA PREUVE EST FAITE QUE LES FRANÇAIS AYANT VOTÉ POUR SARKOZY NE SE RECONNAISSENT PLUS DANS SA POLITIQUE, TROP À "GAUCHE" TROP TENDRE, MÊME SI LA CRISE EST PASSÉE PAR LÀ.

0 commentaires: