TOUT EST DIT

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jeudi 3 mars 2011

L’islam, à tort et à travers

En 2007, Nicolas Sarkozy avait réussi à “pomper” les voix du FN. Pourquoi laisser à la famille Le Pen l’immigration, la sécurité et l’identité nationale ? Avec ces trois thèmes, quitte à les mélanger un peu, le candidat victorieux bâtit son socle de campagne.

Dans la perspective de 2012, le chef de l’État veut reconduire sa tactique gagnante. N’est-ce pas dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes électorales ? D’où son idée de lancer au printemps “un grand débat sur l’islam”. Mais l’initiative, jusqu’au sein de la majorité, soulève de vives contestations. Hervé de Charette, par exemple, claironne sa “franche hostilité” et dénonce “une espèce de manipulation politique”. Ici, une bonne partie de l’UMP partage ses réserves.

Sur un sujet aussi sensible, plutôt que de parler à tort et à travers, mieux vaudrait agir. Aux uns et aux autres, on pourrait déjà commencer par appliquer les lois existantes. Les Français ne demandent rien de plus que le respect, partout, des principes républicains. Et que les religions demeurent dans la sphère privée.

Quant aux préoccupations quotidiennes, loin de porter d’abord sur le minaret, elles s’appellent chômage, retraite et précarité. Voilà le sillon que doit creuser tout prétendant à l’Élysée.

Sentant monter la grogne, M.Sarkozy annule “le débat sur l’islam” au profit “d’un débat sur la laïcité”. Habile revirement sémantique. On change le contenant pour garder le même contenu…

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