jeudi 3 mars 2011
Le débat de trop
Dans une démocratie comme la nôtre, le débat est une excellente chose à condition toutefois que l’on définisse bien au départ le cadre et les objectifs du débat. Or on a l’impression qu’il y a plus que du flou dans le débat sur l’islam, lancé par Jean-François Copé, le patron d’une UMP très divisée sur le sujet.
– S’agit-il d’un débat sur l’islam ? Dans ce cas, on risque d’atterrir dans la zone dangereuse mise en lumière par le fiasco du débat sur l’identité nationale.
François Fillon, Alain Juppé et quelques autres ont eu raison de mettre en garde contre un débat qui pourrait conduire à stigmatiser les musulmans et donner l’impression que l’UMP court après le Front national dans ses surenchères pour 2012.
– S’agit-il d’un débat sur la laïcité ? La loi de 1905, rafraîchie à maintes reprises, demeure la loi fondatrice de notre laïcité républicaine : quand il surgit de nouveaux problèmes comme le port du voile à l’école ou de la burqa dans nos rues, le Parlement légifère. Mais est-il nécessaire de faire un grand débat national pour aboutir à l’interdiction de prières dans les rues, à la mixité dans nos piscines et à l’interdiction des repas halal dans les cantines scolaires ? Il me semble que des arrêtés municipaux et des décisions préfectorales suffisent et qu’il faut les prendre sans tarder. La seule grave question qui se pose ces temps-ci pour la France, c’est le contrôle des flux migratoires à la suite des révolutions arabes, et ça, c’est une affaire de gouvernement, qui nécessite des actes, pas des colloques ou des parlottes.
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