jeudi 3 mars 2011
François Pérol
Le patron du groupe Banque Populaire Caisses d'Epargne, mécène du monde de la bande dessinée, aurait certainement préféré que sa fréquentation du juge soit réservée à l'album de Lucky Luke du même nom. L'accusation de prise illégale d'intérêts sur laquelle doit statuer aujourd'hui la cour d'appel de Pari constitue pour lui un grain de sable malvenu dans une carrière jusque-là aussi bien huilée que les rouages d'une pendule de bureau ministériel. C'est quand il exerçait l'influente fonction de secrétaire général adjoint de l'Elysée que cet inspecteur des finances a eu à traiter le dossier de l'établissement dont on lui a ensuite confié les rênes, nomination qui lui vaut maintenant de se voir accuser de mélange des genres. Le brillant esprit faussement nonchalant qui a aligné Sciences po, HEC et l'ENA, dont il est sorti major, avait déjà alterné dans son parcours le service de l'Etat avec celui de l'économie privée, puisque, après avoir effectué ses premières armes au Trésor, il a été associé-gérant de Rothschild & Cie. Il fut aussi le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy à Bercy et cultive l'empathie avec le chef de l'Etat jusqu'à faire de lui d'excellentes imitations. Auditeur fidèle de la radio Rire et Chansons, le fils de médecin qui affectionne les plaisanteries de carabin pousse volontiers lui-même la chansonnette en l'honneur de Dalida ou Joe Dassin. Il s'adonne aux randonnées alpestres près de son chalet de la Tarentaise, histoire d'oublier un peu en fréquentant les marmottes ses soucis à l'Ecureuil .
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