TOUT EST DIT

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mardi 9 novembre 2010

Le barbon et ses lolitas

Qu'ils sont admirables, nos voisins italiens ! Ils ont, après guerre, vécu des décennies sans vrais gouvernements pour le plus grand bien de leur économie, surtout parallèle. Ils ont supporté avec courage les « années de plomb » de l'ultra-gauche terroriste. Ils résistent à la mafia... et ils tolèrent depuis quinze ans Silvio Berlusconi. Ses frasques, sa gouaille, sa faconde vulgaire de « nouveau riche » qui se croit tout permis, jusqu'à faire plier la justice. Il est vrai aussi que dans l'opposition divisée, face à Berlusconi, il n'y a guère de leader, exception faite de l'intermède Romano Prodi, trop triste, trop sérieux comparé au « Cavaliere »...
« Basta », enfin ? Gianfranco Fini, président de la Chambre, fort de ses quarante députés indispensables à la majorité gouvernementale, vient de demander la démission de Silvio Berlusconi. Pour mille raisons politiques, tout en avançant celles de la morale toujours chère à cet ancien dirigeant du MSI néo-fasciste. Un autre parti étrange, cette Ligue du Nord qui rêve de Lombardie et de sécession, semble vouloir emboîter le pas. L'Italie entre en crise gouvernementale... Finalement, tout cela pour une nouvelle « lolita », une de plus ! Les « parties fines » du barbon de 74 ans, après avoir longtemps flatté un certain machisme italien, ne font plus rire.
Surtout pas le monde des affaires. Il se bat dans une conjoncture difficile, comme partout en Europe, pour vendre le « made in Italy » et se passerait volontiers de la publicité Berlusconi. Encore moins l'Eglise catholique toujours influente dans la Péninsule qui, dans un subtil exercice de casuistique, traite désormais le « Cavaliere » d'« homme malade ».
Mais cette crise italienne intervient au plus mauvais moment. Elle s'ajoute à d'autres faiblesses en Europe. A celles de la France dont l'exécutif atteint des records d'impopularité. A la coalition d'Angela Merkel de plus en plus chancelante. Au gouvernement Cameron du Royaume-Uni, à peine élu et déjà contesté. Et que dire de l'Espagne, du Portugal, de la Grèce ? Sans même évoquer les Pays-Bas en pleine crise identitaire ou la Belgique depuis des mois inscrite aux abonnés absents...
En mal de crédibilité, les moqueries sur la situation italienne en plus, les gouvernements européens font piètre figure à la veille du G20 de Séoul où Américains et Chinois voudront imposer leur politique. Et il serait vain de s'appuyer sur l'Europe institutionnelle de l'UE. Ses chanoines sont bien trop occupés par leurs querelles de lutrins...


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