mardi 9 novembre 2010
Grèce: 13 membres présumés d'un groupe extrémiste dans le collimateur
Treize membres présumés du groupe extrémiste grec "Conspiration des cellules de feu" sont dans le collimateur de la justice grecque, accusés d'appartenance à un groupe "terroriste", a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Lié à la mouvance anarchiste locale, ce groupe est considéré par la police comme un des suspects possibles dans l'affaire des 14 colis piégés expédiés en Grèce la semaine dernière, parvenus à des ambassades à Athènes ou à des dirigeants étrangers en Allemagne et en Italie.
Selon une décision mardi du conseil des juges, qui avait ouvert une instruction sur ce groupe en septembre 2009 lors de l'arrestation de cinq membres présumés, six personnes supplémentaires sont actuellement recherchées pour des actes qualifiés de "terroristes".
Parmi les personnes recherchées figure le frère de l'un des deux jeunes hommes arrêtés et mis en examen pour terrorisme la semaine dernière lors de la découverte à Athènes des premiers colis piégés.
Initialement, en septembre 2009, la justice avait lancé des poursuites à l'encontre de 17 personnes. Cinq d'entre elles avaient été mises en examen, dont deux sont toujours en détention provisoire, les trois autres ayant été laissées en liberté conditionnelle.
La Conspiration des cellules de feu s'est fait connaître en 2008 avec des attentats à l'engin incendiaire. Selon la police, qui ne fournit pas de profil précis, ce groupe à la taille indéterminée n'a jamais signé d'actions meurtrières. Il est formé de jeunes sans liens avérés avec les principales autres organisations extrémistes locales et sans noyau dirigeant identifié.
S'attaquant à des personnalités ou des institutions politiques et économiques, le groupe a d'abord utilisé des petits engins incendiaires formés de cartouches de gaz, avant de recourir à des engins à retardement composés d'un explosif à base de dynamite. Ses attaques sont le plus souvent précédées d'un appel téléphonique d'avertissement.
Les colis piégés découverts la semaine dernière, adressés aux dirigeants allemand Angela Merkel, italien Silvio Berlusconi et français Nicolas Sarkozy et à d'autres institutions et ambassades européennes, contenaient des livres évidés et remplis d'une poudre provenant de pétards, selon les premiers élements de l'enquête. Aucune revendication n'a été rendue publique jusqu'à présent.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire