TOUT EST DIT

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lundi 29 novembre 2010

Feu nourri contre WikiLeaks

De gauche, comme de droite, le personnel politique français a vivement dénoncé, lundi, les fuites diplomatiques orchestrées dimanche soir par le site WikiLeaks
Comme ailleurs dans le monde, les révélations de WikLeaks ont fait réagir en France. Pas, toutefois, jusqu'au sommet de l'Etat, l'entourage de Nicolas Sarkozy ayant fait savoir lundi que l'Elysée ne communiquera pas sur ces allégations (peu) diplomatiques étalées sur la place publique dimanche soir. De son côté, le ministère des Affaires étrangères, qui déplore une attitude "irresponsable", de la part du site dirigé par Julian Assange, n'a confirmé "aucun des propos" attribués à des responsables français. "Nous avons indiqué à nos interlocuteurs notre disposition à travailler ensemble sur les conséquences" de cette mise à nu, a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero.
Parmi les plus de 250.000 télégrammes diplomatiques mis au jour par WikiLeaks, plusieurs centaines concernent la France, alors que d'autres devraient être publiés dans les jours qui viennent. On y apprend, notamment, que pour la diplomatie américaine, Nicolas Sarkozy est un leader "autoritaire" et "susceptible", ou encore qu'il est un "roi nu" sur la scène internationale. D'autres documents prêtent à Jean-David Levitte, sherpa du président français sur la scène internationale, des propos très crus. Le conseiller diplomatique de l'Elysée estime ainsi que l'Iran est un Etat "fasciste" ou que le chef de l'Etat vénézuélien, le populiste Hugo Chavez, est "fou".

"La tyrannie de la transparence est sans limite"

Face à cette avalanche d'informations, relayées en France par Le Monde, François Baroin, premier ministre à réagir lundi matin, a estimé sur Europe 1, que les révélations de WikiLeaks "non seulement portent atteinte à l'autorité des Etats (...) mais mettent en danger des hommes et des femmes qui travaillent à la sécurité de leurs pays". Le ministre du Budget, également porte-parole d'un gouvernement "évidemment préoccupé" par la situation, s'est déclaré "très solidaire de l'administration américaine". "La

Baroin : "La France n'est pas menacée“
envoyé par Europe1fr. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
protection des Etats, c'est quelque chose de sérieux
", a encore estimé le colocataire de Bercy.

Toujours dans les rangs de la majorité, Jean-François Copé s'est fait, lui, le défenseur de la "part de confidentialité" qui doit exister "en matière de diplomatie". "Le dévoilement tous azimuts, sans tri particulier, de télégrammes de diplomates pose un vrai problème", a ajouté le nouveau patron de l'UMP, au micro de France Inter. "On touche là des domaines qui peuvent mettre en péril la sécurité des personnes et, au-delà, l'efficacité des relations diplomatiques par rapport aux combats que nous menons pour la paix et pour la sécurité", a-t-il conclu, rejoint dans son analyse, une fois n'est pas coutume, par Jean-Christophe Cambadélis pour le PS. Pour le secrétaire national en charge des questions internationales rue de Solferino, les fuites orchestrées par WikiLeaks "sont à l’image de notre époque, la transparence est sans limite et l’irresponsabilité aussi". "Tout doit être vu, révélé, amplifié, déformé, ajoute le député de Paris. La tyrannie de la transparence est sans limite."




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