Christine Lagarde et François Baroin, ministres des Finances et du Budget, ont écarté lundi tout risque de contagion en France de la crise irlandaise.
"Il faut que tout le monde, les investisseurs, entendent le message de l'Europe: nous sauverons l'euro. C'est un outil qui ne sera pas pris en otage par de la spéculation", a insisté François Baroin, ministre du Budget, sur Europe1, reprenant les termes de son collègue allemand. "Nous espérons que les marchés vont se calmer et revenir à la réalité", a déclaré Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances.
"Qui est le patron?"
La ministre française de l'Economie a écarté d'un revers de main l'hypothèse d'une contagion en France, avancée par le JDD , dimanche. "J'espère que ça leur a fait vendre beaucoup de papier", s'est agacée Christine Lagarde sur RTL. "Aller raconter que la France est menacée, c'est racoleur mais je ne pense pas que ce soit économiquement juste." François Baroin a aussi assuré qu'"aucun risque et aucune menace" ne pesaient sur l'Hexagone. Le ministre du Budget a toutefois concédé que c'était une "épée de Damoclès que nous éloignons chaque jour un peu plus". "Nous avons une économie diversifiée, nous avons une main d'œuvre qualifiée, nous avons un système bancaire parmi les plus solides avec les meilleurs ratios et contrairement à tous les pays aujourd'hui menacés par des secousses assez solides nous avons un taux d'épargne privée qui n'a rien à voir", a-t-il alors vanté.Quant aux autres pays, les ministres se sont montrés confiants. Pour Christine Lagarde, le montant du plan bouclé dimanche est suffisant "puisque ça tient l'Irlande largement à flot pendant trois années". "C'est un plan qui est long, on n'est pas dans du court terme, dans des sparadraps de première urgence", a-t-elle ajouté. Selon la Dame de Bercy, le prochain défi pour les pays européens est de gouverner ensemble. "On n'arrive pas très bien à savoir qui est le patron: est-ce que c'est la Commission européenne, le conseil ou, au sein du conseil, les dirigeants les plus importants", a-t-elle regretté. Un thème moins "racoleur" que la situation économique de la France.
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