Le nouveau secrétaire général de l'UMP s'est excusé pour sa désinvolture vis-à-vis du Premier ministre.
"Je suis désolé de cette histoire." C'est un Jean-François Copé apparemment tout en contrition qui était l'invité de France Inter ce lundi matin. Le nouveau secrétaire général de l'UMP s'est employé à éteindre les flammèches nées de son attitude pour le moins désinvolte affichée lors du discours de politique générale de François Fillon, mercredi 23 novembre à l'Assemblée nationale.
Arrivé en retard, le député maire de Meaux avait ostensiblement passé son temps à signer des parapheurs, avant de se lever et d'applaudir avec nonchalance le Premier ministre. "Il a tout fait pour me signifier que ce que je disais ne l'intéressait pas", aurait lâché François Fillon devant un député, venu le féliciter, selon le Figaro de samedi.
Jean-François Copé a visiblement senti qu'il était allé un peu loin. "J'ai fait quelque chose qui ne se fait pas, j'ai amené mon travail pendant le discours du Premier ministre, a reconnu Jean-François Copé. Ca ne se fait pas et je m'en suis excusé auprès de lui."
L'incident, dont Copé a tenu à relativiser l'importance dans un éclat de rire, n'en est pas moins révélateur du nouvel équilibre des forces à l'intérieur de la majorité. Grands vainqueurs du remaniement, François Fillon et Jean-François Copé se marquent au plus près pour savoir qui incarne le leadership de la majorité, derrière Nicolas Sarkozy. Qui sera l'animateur de la campagne présidentielle de 2012? "Ce n'est pas de ma compétence de le décider, et si ça doit être lui [François Fillon, ndlr] ce sera formidable!", a-t-il ajouté.
De la pure langue de bois copéiste... Car de sa prise du parti à l'élection de son ami Christian Jacob à la tête des députés, en passant par sa décision symbolique de tenir le point presse de l'UMP tous les mercredis matins à l'Assemblée, tout indique que Jean-François Copé entend être le pivot de la majorité pour peser sur les thèmes de campagne.
Jean-François Copé
envoyé par franceinter. - L'info video en direct.
François Fillon est prévenu. Le prochain accrochage ne se terminera pas forcément par des excuses...
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