"La pointe du glaive" : c'est l'expression que retient l'ambassade des Etats-Unis à Paris, en novembre 2009, pour décrire l'intransigeance de l'Elysée sur le dossier nucléaire iranien.
Les télégrammes américains montrent à quel point la diplomatie francaise a insisté très tôt sur le renforcement des sanctions contre Téhéran. Y compris celles prises à titre national, allant au-delà des mesures decidées à l'ONU ou au sein de l'Union européenne. Paris presse aussi l'administration Obama d'exprimer plus de soutiens pour l'opposition iranienne, que le pouvoir réprime violemment.
Le regime iranien est "fasciste", commente, en septembre 2009, Jean-David Levitte, le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy.
Les motivations de M. Sarkozy sont décortiquées par les diplomates américains : "Une croyance ferme en la non-prolifération (pour préserver la dissuasion nucléaire de la France), une préoccupation réelle s'agissant de la menace pour Israël, et une colère personnelle liée à la façon dont l'Iran a essayé de manipuler la France, y compris en détenant la Française Clotilde Reiss", énumère l'ambassade a Paris.
Natalie Nougayrède
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