Le Parti socialiste français est en pleine confusion sur la question de la candidature à la présidentielle de 2012, alors que la position du patron du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, se renforce dans les sondages.
Une déclaration du Premier secrétaire Martine Aubry, évoquant un possible pré-accord entre elle, Ségolène Royal et le directeur général du FMI pour une candidature unique aux "primaires", a été démentie par l'ex-candidate de 2007 et suscité le trouble dans le parti.
Battu trois fois consécutivement à la présidentielle en 1995, 2002, 2007, le PS semble aujourd'hui embarrassé par les primaires qui doivent se dérouler à l'automne 2011, avec au moins une demi-douzaine de candidats déclarés ou potentiels.
Deux figures du parti, qui ont a priori abandonné toute ambition présidentielle, le maire de Paris Bertrand Delanoë et l'ancien Premier ministre Laurent Fabius, ont suggéré durant le week-end à leurs camarades de relativiser ces problèmes internes et de s'intéresser à ceux du pays.
"L'unité, l'unité, l'unité. Je recommande à tous nos responsables de parler surtout des Français et aux Français", lance Laurent Fabius dans un entretien au Parisien.
Le maire de Paris a mis à profit une réunion dans une université samedi pour sermonner ses camarades. "Nous ne pouvons pas gagner en 2012 si on se comporte mal en novembre 2010. Inspirer confiance, cela veut dire ne pas rester au niveau de son nombril", a-t-il dit selon plusieurs médias.
DSK AU PLUS HAUT DANS LES SONDAGES
Le PS est sorti en mauvais état, selon les enquêtes d'opinion, de la crise des retraites, qui a vu pourtant Nicolas Sarkozy battre des records personnels d'impopularité après l'adoption de la réforme reportant l'âge légal de départ de 60 à 62 ans.
Si, toujours selon les sondages, les Français ne semblent pas créditer le principal parti d'opposition d'un programme d'action crédible à leurs yeux, ils paraissent plébisciter Dominique Strauss-Kahn comme meilleur candidat de la gauche.
Selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche, le directeur général du FMI est vu comme tel par 32% des personnes interrogées, loin devant Martine Aubry (11%) et Ségolène Royal (10%).
Le député François Hollande recueille 3%, devant les députés Arnaud Montebourg et Manuel Valls et l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, tous à 1%.
Chez les sympathisants socialistes, ceux qui voteront lors des primaires, Dominique Strauss-Khan arrive aussi largement en tête avec 41%, devant Martine Aubry (17%), Ségolène Royal (14%) et François Hollande (3%).
Tenu par son devoir de réserve au FMI, Strauss-Kahn ne se prononce pas sur une éventuelle candidature, tout en entretenant la spéculation par des déclarations et des passages dans les médias français.
Dans son entretien au Parisien, Laurent Fabius semble pencher pour l'ex-ministre de l'Economie du gouvernement Jospin. Prié de dire s'il pense qu'il reviendra en France pour se présenter en 2012, il répond: "je suis d'un tempérament volontaire et optimiste".
Il déconseille aussi de trop nombreuses candidatures aux primaires: "tous ceux qui veulent se présenter aux primaires doivent pouvoir le faire mais le débat nécessaire n'implique pas l'éparpillement".
lundi 29 novembre 2010
La confusion au PS renforce la position de DSK
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