TOUT EST DIT

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lundi 29 novembre 2010

« Migrants, un avenir à construire ensemble »


Les migrations accompagnent l'histoire de l'humanité depuis le début des temps. Mais aujourd'hui, dans sa grande majorité, l'humanité s'est sédentarisée, oubliant qu'elle fût nomade jadis. Est-ce pour cela que l'oubli enserre les migrants en retour ?


Pour échapper au froid glacial de l'hiver, des familles de migrants, ont passé plusieurs nuits dans un ancien funérarium, à Rennes ! Ce scandale démontre la grande difficulté de notre société à faire face aux problèmes posés par les migrations. Comment accueillir les réfugiés ? Que faire pour permettre aux migrants de prendre part à la vie de la société ? Comment faire pour que leurs enfants, nés en France, ne soient plus considérés comme des étrangers ?


Ces défis soulèvent les plus grandes passions dans l'opinion. Entre les craintes des peuples qui accueillent et l'immense espoir de ceux qui ont quitté, souvent sous la menace, la terre de leurs pères, l'incompréhension domine. Les malentendus s'enchaînent. La confusion s'installe, entretenant rancoeurs et défiance. La question des migrations est vraiment trop sérieuse pour être livrée aux passions du moment.


Voilà pourquoi les Semaines sociales de France consacrent jusqu'à ce soir leur 85e session à ce sujet. Pendant trois jours, 3 000 personnes, étudient les migrations sous différents aspects : démographiques, sociologiques, religieux, culturels...


Il ressort de ces journées qu'il est grand temps de comprendre que la difficulté de trouver du travail et la déception d'être toujours considéré comme étranger, jette des enfants et petits enfants de migrants dans les bras de l'islamisme, a expliqué l'anthropologue Dounia Bouzar. Il faut comprendre aussi que l'individualisme et le laxisme des moeurs de notre société ne facilitent pas l'intégration. Ils choquent tellement, que cela conduit les familles étrangères à se replier sur elles-mêmes, « à maintenir des traits culturels qui donnent sens à leur vie dans le choc de leur transplantation, » a expliqué Mme Schnapper.


D'où l'importance de respecter les droits des migrants rappellent les Églises chrétiennes, très critiques sur la situation actuelle, et de tisser les liens de confiance. Car il s'agit de la vie d'hommes comme en témoigne Lamartine Valsin, réfugié haïtien : « En arrivant en France, j'étais comme un malvoyant dans un labyrinthe... Je vous invite à vous ouvrir les uns aux autres... Dieu n'a que notre coeur pour agir. »

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