Dans un entretien à paraître dans Les Echos mardi 15 février, le président de la Banque centrale européenne estime que "la zone euro se comporte un peu mieux que prévu", une constatation qui "ne concerne pas que l'Allemagne", souligne-t-il. Ce qui lui permet d'exclure tout risque de "double récession".
Sur les mesures "non conventionnelles" mises en œuvre par la BCE pour lutter contre la crise et venir en aide aux pays en proie à une crise de la dette souveraine, Trichet a rappelé qu'il était "important que (les banques) ne soient pas incitées à recourir à la banque centrale plutôt qu'aux marchés". Confiant sur la capacité du Fonds européen de stabilité financière (FESF), il appelle néanmoins à ce que ses interventions "soient améliorées, en termes qualitatifs et quantitatifs".
COLLABORATION ÉCONOMIQUE
Se félicitant de la crédibilité de la monnaie unique, "qui inspire confiance", il plaide toutefois pour une amélioration de la coopération économique au niveau européen. "Quelques pays (...) ont un comportement non satisfaisant sur le plan de leur politique budgétaire", souligne-t-il, et "le système de surveillance mis en place depuis la création de l'euro n'a pas fonctionné correctement". Et de rappeler l'attitude de la France, l'Allemagne et l'Italie, qui en 2005 ont tenté "d'affaiblir considérablement le pacte de stabilité et de croissance, en dénonçant son soi-disant excès d'orthodoxie". "Après avoir vécu les récentes défaillances individuelles et collectives, plus personne ne suggère qu'il faut affaiblir la gouvernance de l'Europe".
Le président de la BCE souhaite enfin que l'accent soit mis sur la compétitivité de la zone euro, "plus ouverte sur le monde que ne le sont le Japon ou les Etats-Unis".
Au journal qui lui demande s'il serait "prêt à rester plus longtemps si nécessaire", M. Trichet balaie en deux phrases cette hypothèse : "La question ne se pose pas ! J'ai un mandat clair et limité dans le temps", déclare-t-il.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire