TOUT EST DIT

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jeudi 6 janvier 2011

Les prix alimentaires mondiaux atteignent des niveaux record

Selon les derniers chiffres de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les prix alimentaires dépassent les sommets atteints en 2008 quand leur flambée avait provoqué des émeutes dans plusieurs pays.


2010 a été une année de forte hausse pour les matières premières agricoles. Sur les marchés, le blé et le soja se sont envolés de plus de 50 % depuis cet été ; le sucre a atteint un niveau record vieux de 30 ans.

Que l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) constate des prix alimentaires en forte hausse sur l'année est la conséquence logique de cette flambée des prix. 

Pour l'heure, la sécurité alimentaire n'est pas en danger

Mais qu'elle publie pour le mois de décembre 2010 un indice qui mesure les variations de prix d'un panier de produit incluant céréales, oléagineux, produits laitiers, viande et sucre, à 214,7 points, contre 206 en novembre, au dessus de son précédent record touché à 213,5 points en juin 2008 a de quoi faire resurgir le fantôme des émeutes de la faim.
 Ce même si les différences sont notables selon les produits. Oléagineux, céréales et sucre ont beaucoup augmenté sur le dernier mois de l'année tandis que viande et produits laitiers sont restés quasi stables. 
« La situation est assez tendue, reconnait Abdolreza Abbassian, économiste à la FAO. Mais elle est très différente de celle de 2008, car les récoltes en 2009-2010 ont été excellentes dans les pays pauvres, surtout en Afrique subsaharienne et sur le continent asiatique. Pour l'instant, la sécurité alimentaire n'est pas en danger. La hausse des prix s'est accentuée sur les trois derniers mois, en raison de aléas climatiques dans les principaux pays producteurs. Il est très difficile de dire si cette situation va perdurer en 2011. Mais il est vraisemblable que les prix risquent de rester à ces niveaux plus longtemps qu'ils ne l'ont été en 2008 ou en 1996. Il est donc important pour faire face à l'inflation que ces pays préparent l'avenir en prenant de bonnes décisions, en stockant leurs denrées alimentaires, en encourageant les agriculteurs à produire davantage ou en menant des négociations multinationales avec des exportateurs » ajoute-t-il.

Les prix devraient encore pâtir des aléas climatiques

Les débuts de l'année 2011 semblent indiquer que les aléas climatiques risquent de peser encore sur les prix. Même si l'Etat du Queensland dans le nord est du pays n'assure que 6 % de la production australienne de blé, les inondations catastrophiques qui s'y déroulent ont dans un premier temps fait grimper les cours de la céréale
La sécheresse qui sévit en Argentine est de nature à créer de nouvelles tensions sur le prix du maïs. Le ministre de l'agriculture a revu ses prévisions de récolte de maïs à 20 millions de tonnes contre 26 millions initialement. 
Le prochain rapport de l'USDA, le département américain de l'agriculture, qui sera publié le 12 janvier, devrait donner de nouvelles indications sur les récoltes et confirmer ou infirmer cette tendance de début janvier.
Mais sur les marchés, « tant que la campagne 2010-2011 n'est pas terminée, l'incertitude risque fort de régner » observe un analyste spécialisé sur les matières premières agricoles. 

 

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