TOUT EST DIT

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mardi 7 décembre 2010

Porte-monnaie 2.0


On peut payer ses impôts via Internet. Acheter une chanson ou un journal numérique via son iPhone ou son iPad. Passer un péage autoroutier sans marquer l'arrêt. Prendre le métro parisien en passant une carte sans contact. Mais on ne peut pas payer sa baguette avec un porte-monnaie électronique !


A l'heure où méga comme micro paiement électronique ne posent plus de problèmes tant technologiques que psychologiques, la pièce de monnaie fait de la résistance. Les banques abandonnent Moneo - la principale initiative française en terme de porte-monnaie électronique -et les solutions alternatives, comme l'intégration d'une fonction paiement sans contact à nos téléphones mobiles, nos cartes de transport ou de cantines ne progressent guère.


Gros utilisateurs de la carte Bleue, les Français ne ressentiraient pas le besoin d'une nouvelle forme de paiement. On devrait pourtant faire leur bonheur malgré eux en leur expliquant qu'à New York comme à Tokyo on peut payer son taxi, acheter une boisson ou remplir un parcmètre sans avoir besoin de trouver de monnaie. Pratique mais aussi très sûr (dans la mesure où un porte-monnaie électronique embarqué dans un téléphone peut par exemple être bloqué puis recrédité à distance en cas de perte), le porte-monnaie 2.0 devrait être le couteau suisse numérique du paiement au XXI e siècle.


Pour qu'une solution émerge, il faut cependant qu'un standard s'impose. Il faut que les commerçants disposent de terminaux de lecture sans contact. Et ils n'investiront pas argent ou espace dans une multitude de solutions.


Il faut aussi que tous les intervenants (banques, opérateurs télécom, émetteurs de cartes, sociétés de transport...) se mettent d'accord. Qui contrôlera les données personnelles stockées sur la puce ? Qui prélèvera les marges ? Qui gérera le système et garantira l'interopérabilité ?


Depuis des années, le dossier n'avance pas. Le porte-monnaie numérique reste une solution d'avenir en attente. L'Etat ne pourrait-il pas passer à la vitesse supérieure en vendant au plus offrant une concession exclusive ?

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