mardi 7 décembre 2010
Droit de retrait
Eric Cantona sera-t-il aujourd’hui à la sortie des banques comme d’autres acteurs se retrouvent à celle des salles de cinéma lorsque le mercredi sort leur dernier film ? Il y a peu de chances. L’acteur tourne lui-même en ce moment avec Isabelle Adjani et, dans sa bulle artistique, n’a sans doute pas idée de ce qu’il a déclenché sur la Toile en émettant il y a plusieurs semaines une théorie qui semble l’avoir dépassé. Je ne suis pas d’ailleurs sûr qu’il ait souhaité ce qui se passe aujourd’hui.
Son propos était plus général, et peut-être même plus généreux. Il a en tout cas rencontré l’adhésion d’une partie du public qui adore l’idée des complots et du contre-pouvoir par le Net. Au risque de l’attrister, parions que Cantona ne sera pas pris au sérieux, et qu’on ne se retrouvera ni dans le contexte de la banqueroute de Law, sous Louis XV, ni dans celui de 1929. Mais les banques auraient tort de balayer l’épisode d’un simple revers de manche. Elles devraient s’interroger sur les raisons de leur impopularité. Les gouvernements du monde entier sont venus à leur secours il y a deux ans, quand elles étaient en difficulté, et elles doivent montrer à leurs clients qu’elles ont tiré les leçons de leurs excès.
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