mardi 7 décembre 2010
Eric Cantona
Même retiré des terrains, l'ancien avant-centre de Manchester United et de l'équipe de France continue de pratiquer le contrepied. Quand les autres footballeurs ne pensent qu'à remplir leur compte en banque, « Canto », lui, lance un appel à les vider. Il est vrai que l'impulsif Marseillais des Caillols, aux origines mi-sardes mi-catalanes, a fait de la rébellion sa marque de fabrique. D'Auxerre à Manchester en passant par l'OM et Leeds, « Eric The King », devenu buteur après avoir abandonné le poste de gardien de but qu'il occupait à ses débuts, à l'exemple de son père, un infirmier psychiatrique, a multiplié les coups d'éclat. Avoir traité le sélectionneur tricolore Henri Michel de « sac à merde » avant de piétiner le maillot marseillais et d'assener un coup de pied à un spectateur britannique qui le chambrait lui a valu maintes suspensions. Mais, au contraire de ses lointains successeurs grévistes d'Afrique du Sud, le « bad boy » a l'excuse d'avoir eu du talent, lui qui marqua 187 buts dans sa carrière, dont 20 en équipe de France. Sa reconversion dans la peinture abstraite et sa vingtaine de rôles au cinéma ont permis à « Picasso » de conserver intacte sa notoriété. Si sa récente pub pour un déodorant de L'Oréal démontre que l'argent n'a pas d'odeur pour l'apprenti dynamiteur du système bancaire, la modestie n'est pas pour autant son point fort ; le jour où on lui demanda lequel, de Platini ou de Zidane, était le meilleur footballeur français de l'histoire, il répondit modestement : « Non, c'est moi. »
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