TOUT EST DIT

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mercredi 8 décembre 2010

L'Onu valide l'élection de Ouattara à la présidence ivoirienne

L'examen par l'Onu de l'élection du 28 novembre en Côte d'Ivoire montre que le chef de l'Etat sortant, Laurent Gbagbo, n'a aucune raison de contester les résultats donnant la victoire au candidat de l'opposition, Alassane Ouattara, a dit le représentant spécial de l'Onu.

Défiant la communauté internationale qui l'invite à céder son fauteuil, Laurent Gbagbo a prêté serment et a nommé un nouveau gouvernement en dépit de résultats provisoires créditant son rival de près de dix points de plus que lui au second tour.

Alassane Ouattara a lui aussi prêté serment et désigné un gouvernement parallèle.

Young-jin Choi, représentant spécial des Nations unies en Côte d'Ivoire, a rejeté mercredi les accusations du camp Gbagbo lui reprochant de s'être mêlé des affaires intérieures ivoiriennes en déclarant Ouattara vainqueur et en affirmant que l'annulation de sa victoire par le Conseil constitutionnel ivoirien n'était pas fondée.

"Je ne m'ingère pas dans les affaires ivoiriennes (...) Je me contente de faire mon travail ainsi que l'ont demandé les autorités ivoiriennes", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Il s'est dit "absolument certain" que le peuple ivoirien avait désigné Alassane Ouattara "avec une marge irréfutable".

Les alliés de Laurent Gbagbo affirment que l'intimidation et la fraude ont faussé le vote dans le Nord, aux mains de rebelles. Cet argument a été retenu par le Conseil constitutionnel, dirigé par un proche de Gbagbo, et utilisé pour annuler des centaines de milliers de bulletins.

"SOMMET DES COMPLOTEURS"

Mais le représentant de l'Onu a souligné que l'on avait enregistré moins d'actes de violence dans le Nord que dans des circonscriptions pro-Gbagbo de l'ouest du pays. En outre, même en retirant du total des voix les votes controversés, Alassane Ouattara reste le vainqueur, a-t-il dit.

Laurent Gbagbo conserve le contrôle de l'armée et de la télévision publique et il campe sur ses positions en dépit d'appels des Etats-Unis, de l'Union européenne et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) qui a décidé mardi de suspendre la Côte d'Ivoire.

En France, le président Nicolas Sarkozy a qualifié mercredi de "courageuse, historique et susceptible de faire évoluer les lignes" la position de la Cedeao.

Le camp Gbagbo n'a pas commenté la décision de la Cedeao mais le mouvement pro-Gbagbo "Notre Voie" a appelé "Sommet des comploteurs" la réunion à Abuja, capitale du Nigeria, des chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique de l'Ouest.

Depuis le 26 novembre, les affrontements entre partisans des deux camps ont fait au moins 28 morts et 280 blessés, d'après le Comité international de la Croix-Rouge. Certains observateurs redoutent que le bilan réel ne soit deux fois plus élevé.

Le scrutin présidentiel était censé réunifier le pays après des années de division consécutive à la guerre civile de 2002-2003.

Nicole Dupont pour le service français, édité par Gilles Trequesser

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