TOUT EST DIT

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vendredi 5 novembre 2010

L'AMF ouvre une enquête dans l'affaire LVMH - Hermès

Quelques jours après que le groupe LVMH a annoncé son entrée au capital de la maison Hermès, à hauteur de 17,1 %, l'Autorité des marchés financiers (AMF), gendarme de la Bourse de Paris, a ouvert une enquête sur les conditions de l'opération, indique vendredi 5 novembre le quotidien Le Figaro. Une information confirmée dans la matinée sur RMC Info par Jean-Pierre Jouyet, le président de l'AMF.

Selon Le Figaro, l'objectif de l'enquête est de "vérifier la régularité des opérations qui ont permis à LVMH sa montée en puissance et s'assurer que les règles de l'information financière ont bien été respectées". LVMH avait pris les marchés financiers par surprise en révélant le 23 octobre qu'il avait accumulé sur plusieurs années une position de 17,1 % au sein d'Hermès, alors que la réglementation française fait obligation de déclarer les franchissements des seuils de 5, 10 et 15 % du capital. Il avait expliqué quelques jours plus tard qu'il avait réussi ce tour de passe-passe grâce à l'utilisation de produits dérivés.

UN STRATAGÈME PAS ILLÉGAL AU REGARD DE LA LOI
Ces contrats stipulaient initialement un dénouement en espèces, ce qui dispensait LVMH de les déclarer. Mais les 21 et 24 octobre, des avenants permettant la livraison physique des titres ont été conclus. Avant son offensive, LVMH détenait déjà 4,9 % du capital, non déclaré comme il en avait le droit. Le président de l'AMF, Jean-Pierre Jouyet, a déjà reconnu que le stratagème utilisé par LVMH n'était pas illégal au regard de la loi.
Dans un entretien publié mardi par le journal Les Echos, M. Jouyet a rappelé qu'un rapport de l'AMF de 2008 préconisait que les instruments financiers utilisés, appelés "equity swaps", soient comptabilisés au même titre que les actions dans les calculs pour les franchissements de seuil. "Cette proposition n'a pas été retenue dans la loi, c'est fort regrettable", avait alors indiqué M. Jouyet.

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