Alors que la réforme des retraites a été définitvement votée la semaine dernière, les syndicats attendent la journée de mobilisation de samedi pour évaluer l'ampleur du mouvement. Largement mobilisés avant les vacances de la Toussaint, les étudiants et lycéens étaient nombreux, sur Le Monde.fr, à désirer reprendre les cours sans blocus de leur établissement, même si une partie souhaite continuer à mener des actions ponctuelles et régulières.
- Laissez-nous travailler, par Gaëlle
- Il est temps de retourner en cours, par L. Barthe
- La plupart des lycéens qui bloquent ne savent pas pourquoi, par Morgan
En effet la plupart des élèves qui se permettent de ne pas aller en cours, et de gêner ceux qui souhaitent préparer leur bac, n'ont aucune réelle idée de ce qu'implique la réforme des retraites, aucun de ceux à qui j'ai pu poser la question n'en ont lu les textes. Ils ressentent une excitation du fait de ne pas aller en cours et de rester devant le lycée à rigoler avec les copains en déplaçant chaises, bancs, poubelles et autres détritus devant les portails. Quel plaisir d'avoir une excuse parfaite pour ne pas assister aux cours... Dès que l'heure du repas arrive, il n'y a plus personne.
- Dans les facs, les AG sont presque vides, par Jean-Marc
Il faut dire que la plupart des étudiants se sentent en priorité concernés par leurs études et par le fait de décrocher un diplôme plutôt que de penser à une lointaine retraite qui aura certainement été modifiée d'ici là.
- Le (petit) soufflé retombe, par Bruno
Les très démocratiques assemblées générales par ailleurs, loin de passionner les étudiants, n'ont fait que rassembler les tenants d'une solution radicale (blocage de la fac), trop peu nombreux pour mettre en œuvre durablement leurs plans, assez toutefois pour débiter hargneusement leur immuable discours idéologique.
Mais surtout, au-delà de la faiblesse des syndicats à créer un mouvement, les étudiants, tout comme les lycéens, n'ont que peu à faire dans leur ensemble d'une réforme qui ne les concernera pas directement avant des dizaines d'années et dont ils ne saisissent pas, loin s'en faut, tous les tenants et les aboutissants.
Ce n'est pas sans raison qu'ils n'ont pas réussi à réunir plus de 2 000 jeunes à Paris la semaine passée.
Les étudiants et lycéens, eux, ne tirent aucun crédit direct d'une contestation dans laquelle ils s'impliquent peu, contrairement aux syndicats et partis politiques qui doivent rappeler à leur adhérents qu'à défaut d'être utiles, ils existent.
- Laisser le débat aux personnes directement concernées, par Samuel
Je pense que même si le fonctionnement des retraites nous concerne puisque nous en bénéficierons un jour, nous devrions plutôt nous préoccuper de nos études et de notre future carrière au lieu de penser à ce qui se passera après, dans plus de quarante-cinq ans. C'est pour cela que je conseille aux étudiants de se soucier de la poursuite de leurs études ou bien de la manière dont il vont débuter leur vie professionnelle, et de laisser le débat sur les retraites aux personnes directement concernées. D'autant plus que le texte en question a été définitivement adopté, le débat est donc en quelque sorte "clos", il a déjà eu lieu.
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