Entre Nicolas Sarkozy et François Fillon, les relations n'ont jamais été faciles. Le fait est que l'attelage résiste aux caprices du temps et des tempéraments et qu'il avance, cahin-caha, sur la route de 2012. La sobriété du Premier ministre est appréciée à droite ; sa popularité, fût-elle écornée, appréciable. L'hôte de Matignon a su se défaire du rôle de collaborateur dans lequel celui de l'Elysée voulait le confiner. Pourtant, de remaniement en remaniement, il n'a pu pousser son avantage. Il avait été l'homme fort du précédent, au point d'imposer son maintien. Il serait plutôt l'homme oublié et transparent du casting mis en place ce week-end à la Lanterne. Son étoile a pâli ; il a été relégué au rang de spectateur assistant à la redistribution des postes régaliens. Son effacement lors de la fâcheuse séquence MAM n'a pas manqué d'être remarqué. Enfermé dans le silence, il a en outre paru meurtri par les attaques sur ses vacances égyptiennes. Elles l'ont affaibli. La nouvelle ère gouvernementale lui permettra-t-elle de revenir sur le devant de la scène ? En tout cas la promotion d'Alain Juppé, vieux routier du circuit, lui fera de l'ombre. D'autant que celui qu'on qualifie déjà de vice-Premier ministre a posé, et obtenu, les conditions d'une relative autonomie. Il est prêt à se poser en sauveur si le quinquennat tournait vinaigre. Quant au fidèle Claude Guéant, nul doute qu'à l'Intérieur il sera en ligne directe avec l'Elysée, sinon sous tutelle. Le rayon d'influence de François Fillon a réduit au lavage mais il entend continuer à marquer sa différence. Ainsi, hier, il a successsivement défendu MAM (non citée dimanche par Sarkozy), appris la nomination d'Hortefeux à... la présidence (non annoncée par Sarkozy) et prévenu qu'il ne laisserait pas déraper le débat (initié par Sarkozy) sur l'islam.
mercredi 2 mars 2011
La petite musique de François Fillon
Entre Nicolas Sarkozy et François Fillon, les relations n'ont jamais été faciles. Le fait est que l'attelage résiste aux caprices du temps et des tempéraments et qu'il avance, cahin-caha, sur la route de 2012. La sobriété du Premier ministre est appréciée à droite ; sa popularité, fût-elle écornée, appréciable. L'hôte de Matignon a su se défaire du rôle de collaborateur dans lequel celui de l'Elysée voulait le confiner. Pourtant, de remaniement en remaniement, il n'a pu pousser son avantage. Il avait été l'homme fort du précédent, au point d'imposer son maintien. Il serait plutôt l'homme oublié et transparent du casting mis en place ce week-end à la Lanterne. Son étoile a pâli ; il a été relégué au rang de spectateur assistant à la redistribution des postes régaliens. Son effacement lors de la fâcheuse séquence MAM n'a pas manqué d'être remarqué. Enfermé dans le silence, il a en outre paru meurtri par les attaques sur ses vacances égyptiennes. Elles l'ont affaibli. La nouvelle ère gouvernementale lui permettra-t-elle de revenir sur le devant de la scène ? En tout cas la promotion d'Alain Juppé, vieux routier du circuit, lui fera de l'ombre. D'autant que celui qu'on qualifie déjà de vice-Premier ministre a posé, et obtenu, les conditions d'une relative autonomie. Il est prêt à se poser en sauveur si le quinquennat tournait vinaigre. Quant au fidèle Claude Guéant, nul doute qu'à l'Intérieur il sera en ligne directe avec l'Elysée, sinon sous tutelle. Le rayon d'influence de François Fillon a réduit au lavage mais il entend continuer à marquer sa différence. Ainsi, hier, il a successsivement défendu MAM (non citée dimanche par Sarkozy), appris la nomination d'Hortefeux à... la présidence (non annoncée par Sarkozy) et prévenu qu'il ne laisserait pas déraper le débat (initié par Sarkozy) sur l'islam.
Entre Nicolas Sarkozy et François Fillon, les relations n'ont jamais été faciles. Le fait est que l'attelage résiste aux caprices du temps et des tempéraments et qu'il avance, cahin-caha, sur la route de 2012. La sobriété du Premier ministre est appréciée à droite ; sa popularité, fût-elle écornée, appréciable. L'hôte de Matignon a su se défaire du rôle de collaborateur dans lequel celui de l'Elysée voulait le confiner. Pourtant, de remaniement en remaniement, il n'a pu pousser son avantage. Il avait été l'homme fort du précédent, au point d'imposer son maintien. Il serait plutôt l'homme oublié et transparent du casting mis en place ce week-end à la Lanterne. Son étoile a pâli ; il a été relégué au rang de spectateur assistant à la redistribution des postes régaliens. Son effacement lors de la fâcheuse séquence MAM n'a pas manqué d'être remarqué. Enfermé dans le silence, il a en outre paru meurtri par les attaques sur ses vacances égyptiennes. Elles l'ont affaibli. La nouvelle ère gouvernementale lui permettra-t-elle de revenir sur le devant de la scène ? En tout cas la promotion d'Alain Juppé, vieux routier du circuit, lui fera de l'ombre. D'autant que celui qu'on qualifie déjà de vice-Premier ministre a posé, et obtenu, les conditions d'une relative autonomie. Il est prêt à se poser en sauveur si le quinquennat tournait vinaigre. Quant au fidèle Claude Guéant, nul doute qu'à l'Intérieur il sera en ligne directe avec l'Elysée, sinon sous tutelle. Le rayon d'influence de François Fillon a réduit au lavage mais il entend continuer à marquer sa différence. Ainsi, hier, il a successsivement défendu MAM (non citée dimanche par Sarkozy), appris la nomination d'Hortefeux à... la présidence (non annoncée par Sarkozy) et prévenu qu'il ne laisserait pas déraper le débat (initié par Sarkozy) sur l'islam.
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