Pour une fois que le débat politique prend de la hauteur, ne boudons pas notre plaisir. Les vacances tunisiennes de Michèle Alliot-Marie et le dernier déplacement présidentiel en sont l’illustration aérienne.
Acte 1. La ministre des Affaires étrangères reconnaît avoir emprunté fortuitement mais gracieusement l’avion privé d’un ami lui-même très ami avec Ben Ali pour se rendre sur son lieu de villégiature à Noël. En pleine révolution anti Ben Ali, la balade choque...
Acte 2. Durant son séjour tunisien, MAM convient avoir goûté une seconde fois au confort de l’aéronef pour une excursion à Tozeur. Mais se justifie-t-elle avec aplomb, “en vacances, je ne suis pas ministre mais Michèle Alliot-Marie”. Du coup MAM invente le concept d’intermittent du gouvernement, de quoi laisser songeurs les étudiants de Sciences po...
Acte 3. La presse belge révèle que Nicolas Sarkozy a mobilisé deux avions pour se rendre la semaine dernière au sommet européen de Bruxelles. Mieux qu’à la belle époque des avions du GLAM.
Sous Giscard ou Mitterrand, en des temps immémoriaux donc, le Concorde figurait dans le trousseau du locataire de l’Élysée sans que nul ne lui conteste le prestige d’un avion glouton et m’as-tu-vu. Et sans que chaque voyage ne soit prétexte à une polémique à tire-d’aile...
C’était, il est vrai, bien avant qu’un Premier ministre ne se déclare à la tête d’un “État en faillite” et qu’un président ne promette une “République irréprochable”.
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