TOUT EST DIT

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lundi 7 février 2011

Et maintenant, le Koweït ? Un casse-tête pour Obama…

Un groupe de jeunes koweïtiens a appelé dimanche soir à un rassemblement de masse devant le parlement, mardi, pour protester contre “des pratiques non démocratiques” utilisées par le gouvernement. L’objectif des manifestations est “de faire pression pour son éviction. “
Voilà donc un nouvel Etat prêt à se rebeller contre ses dictateurs et l’on peut s’attendre à ce que tout le monde soit content. Hormis ceux qui luttent contre l’islamisme puisque la Tunisie, l’Egypte et le Koweït ont beau être des Etats musulmans, ils n’ont pas moins combattu l’islamisme ces dernières années. J’ajoute que dans ce dernier pays, les choses sont plus compliquées mais il n’empêche, les koweïtiens collaborent beaucoup avec l’occident pour lutter contre le terrorisme.
Si le cas du Kowaït devrait donc inquiéter l’occident dans sa globalité, la question ne devrait donc pas tellement se poser aux Etats-Unis. Barack Obama devrait, en tout état de cause, inviter le peuple à continuer ses manifestations et le gouvernement à lâcher du lest.
Oui mais… La géopolitique du Proche et du Moyen Orient est souvient bien plus complexe qu’elle n’y laisse paraître. Ainsi, depuis 1991 et la Guerre du Golfe, les Koweïtiens sont dans leur très grande majorité pro-américains. Le peuple de ce pays est reconnaissant avec George Bush pour avoir sauvé le pays des troupes de Saddam Hussein.
Ainsi, quand on dit “des jeunes veulent manifester contre le gouvernement au Koweït, les choses deviennent complexes pour celui qui occupe la Maison Blanche. Que faire, soutenir les jeunes (avec qui on imagine derrière) ou, dans un premier temps en tout cas, se taire et laisser faire les répressions policières qui auront lieu ?
La situation au Koweït, malgré un certain blackout des médias, est aujourd’hui explosive. Les manifestants veulent la tête du Ministre de l’Intérieur, Cheikh Jaber Khaled Al Sabah, pour son rôle dans la mort d’un jeune, torturé par la police lors d’un interrogatoire. Pour ne pas faire trop de bruit, le gouvernement a retardé l’enquête.
Mohammad Al Mutairi Gazzai, 35 ans, est décédé le 11 Janvier dans un poste de police, après avoir été torturé pendant six jours. Seize policiers ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire.  Le Cheikh Jaber (ministre de l’intérieur), membre de la famille régnante, avait proposé sa démission… Qui a été refusée par le cabinet.


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