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lundi 7 février 2011

Mohamed ElBaradei critique la position des Etats-Unis

L'opposant égyptien et prix Nobel de la Paix Mohamed El-Baradei a critiqué dimanche "la grande confusion" créée la veille par les propos de l'émissaire de Barack Obama en Egypte, Frank Wisner. Interrogé sur la chaîne d'information américaine CNN, M. El-Baradei a regretté d'"entendre des voix dissonantes". "Les Etats-Unis avaient très clairement dit que (Hosni Moubarak) devait partir", a-t-il rappelé. Puis samedi, "Frank Wisner a déclaré que Moubarak devait rester et ça a créé une grande confusion, une grande déception", a-t-il commenté.
M. Wisner, qui s'est exprimé à Munich lors d'une conférence sur la sécurité rassemblant de très nombreux diplomates, avait notamment expliqué que "le président Obama souhaite que nous discutions avec respect avec une personne qui est un ami de longue date des Etats-Unis". "Le rôle du président Moubarak est toujours important. Contrairement à la Tunisie, dont le président a pris la fuite, l'Egypte a toujours son gouvernement", avait-il également affirmé.
"C'est tombé sur nous comme un coup à l'estomac", a réagi M. ElBaradei sur NBC. "Les Egyptiens avaient bien accueilli les déclarations de Barack Obama que le temps de la transition était venu", a insisté, sur CNN, l'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui est rentré récemment en Egypte pour participer aux manifestations demandant la chute du régime d'Hosni Moubarak.
L'administration du président Barack Obama a officiellement pris samedi ses distances avec les propos de Frank Wisner qui s'est rendu en Egypte à la demande du président américain, un haut responsable de l'administration Obama affirmant que ses propos "n'engagent que lui et non le gouvernement américain". M. Wisner participait cependant très officiellement à la conférence de Munich en tant qu'envoyé spécial du président Obama.
Depuis le début des grandes manifestations en Egypte, il y a presque deux semaines, la diplomatie américaine tente d'adopter un discours qui satisfasse à la fois la rue égyptienne, le gouvernement et les voisins de l'Egypte. Les Etats-Unis ont largement soutenu par le passé Hosni Moubarak, vu comme un allié stratégique dans la région. Tandis que Barack Obama et Hillary Clinton ont pris position ces dernières semaines en faveur d'une "transition ordonnée et démocratique" dans le pays, l'administration Obama multiplie également les signaux se voulant rassurants à destination du gouvernement et des autres alliés des Etats-Unis dans la région.

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