TOUT EST DIT

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vendredi 3 décembre 2010

PS - Aubry se tait, DSK parle

Retranchée à Lille, Martine Aubry s’est jusqu’ici tue depuis le coup d’éclat de Royal. Dominique Strauss-Kahn, lui, s’est exprimé jeudi à mots couverts depuis… New Delhi.

Comment riposter à Ségolène Royal ? Pris de court l’un comme l’autre par une offensive éclair qu’ils n’ont pas vu venir, Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn s’interrogent. Seule certitude : ils sont décidés à ne pas se laisser faire. Fidèle à sa volonté de prendre du recul quand elle perd la main, la patronne du PS s’est murée, depuis lundi soir, dans un grand silence. Elle a même « séché » le bureau national du parti mardi pour coordonner à Lille le « plan grand froid ». « Pourquoi aurions-nous bouleversé notre calendrier ?, affecte de s’interroger François Rousseaux, en charge de sa communication. Martine est sur le terrain, dans sa ville, où elle a beaucoup à faire. Elle a d’ailleurs participé à des maraudes pour vérifier qu’aucun sans-abri ne passerait la nuit dehors… ».
Tentant ainsi de minimiser l’impact de l’offensive Royal, Martine Aubry a laissé ses proches déminer le terrain pour elle. « La priorité numéro un du PS, c’est de répondre aux attentes des Français. Nous devons leur préparer le meilleur projet pour 2012, confie ainsi Harlem Désir, le numéro 2 du parti. Rien ne la détournera de ce chemin. »
Pas question, donc, de laisser Royal imposer son rythme, pas question de relancer une bataille des ego. Tenue par sa promesse de candidature commune avec DSK – elle a confirmé, la semaine dernière, l’existence d’un « pacte », bien réel celui-là, avec Strauss-Kahn – la maire de Lille veut, dit-elle, s’en tenir à sa feuille de route : la construction du « projet », d’abord.

« Elle parlera de tout »

Mais consciente que son long silence commence à être diversement interprété, elle sortira de sa réserve ce week-end. Plusieurs interventions sont aussi prévues la semaine prochaine. « Ce calendrier était établi avant la déclaration de Royal », assure Rousseaux. « Parlera-t-elle de Royal ? – Elle parlera de tout. Du PS, de la France, des Français… »
Les Français, Dominique Strauss-Kahn, les a salués jeudi depuis New Delhi (Inde). Il a réagi – fait exceptionnel – à un nouveau sondage le donnant gagnant à la présidentielle. « Je suis ravi de voir que mes compatriotes m’aiment bien », a lâché le directeur du Fonds monétaire international (FMI), quitte à écorner son « devoir de réserve ». Faut-il y voir un signe alors que la pression s’accentue pour qu’il lève le voile sur ses projets ? En tout cas, DSK a refusé d’aller plus loin. « Il n’y a rien de nouveau », a-t-il répété. Avant de s’en sortir par une pirouette : « A la fin de mon deuxième, troisième, quatrième mandat au FMI, quelqu’un d’une autre région du monde deviendra mon heureux successeur. » Et à la fin de son premier mandat ?

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