TOUT EST DIT

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vendredi 3 décembre 2010

Pierre Mauroy devant la justice pour une affaire d'emploi fictif

Après dix ans d'aléas judiciaires, l'ancien premier ministre socialiste Pierre Mauroy comparaît, vendredi 3 décembre, devant le tribunal correctionnel de Lille pour répondre de l'emploi fictif présumé de Lyne Cohen-Solal à la communauté urbaine de la métropole nordiste en 1992.
A 82 ans, l'emblématique chef de gouvernement de l'Union de la gauche entre 1981 et 1984, qui ne détient plus aujourd'hui qu'un mandat de sénateur, est renvoyé pour "abus de confiance". Il est soupçonné d'avoir fait bénéficier Lyne Cohen-Solal – actuellement adjointe au maire PS de Paris – d'un emploi fictif d'attachée de presse de la communauté urbaine de Lille pendant dix mois, alors qu'elle était également rédactrice en chef de l'hebdomadaire socialiste Vendredi.
ABUS DE CONFIANCE
Lyne Cohen-Solal est jugée à ses côtés pour "recel d'abus de confiance". L'ancien directeur de cabinet de M. Mauroy à la communauté urbaine, Bernard Masset, comparaît lui, pour "complicité d'abus de confiance". Leur renvoi en correctionnelle, annoncé en mai malgré le non-lieu général requis en octobre 2009, conclut une longue procédure, issue d'une plainte en juin 2000 d'Eric Darques, ancien élu local de la ville de Lambersart, dans l'agglomération lilloise.
Les intéressés avaient été mis en examen en juin 2008 pour "détournement de fonds publics" – 19 000 euros au total – avant la requalification des faits en simple "abus de confiance". M. Mauroy avait affirmé à l'époque de sa mise en examen que Lyne Cohen-Solal avait "parfaitement rempli sa mission" de promotion de la métropole lilloise et que sa "faible rémunération (...) n'avait pas été usurpée".
"MINÉ PAR CETTE AFFAIRE"
MM. Mauroy et Masset encourent trois ans de prison, Mme Cohen-Solal cinq ans. L'avocat de l'ancien premier ministre, Me Jacky Durand, se déclare "optimiste" sur l'issue du procès, dès lors que le parquet lui-même a relevé dans ses conclusion qu'il n'y avait "pas matière à la moindre condamnation" pour les trois prévenus. M. Mauroy, "fatigué, est miné par cette affaire et se présente à l'audience avec beaucoup de réticence. Il est temps que cela finisse", a souligné l'avocat.
La défense a fait valoir que cette affaire avait été déclenchée au moment du dépôt d'une plainte de Mme Cohen-Solal contre son adversaire électoral Jean Tibéri, député et maire UMP du 5e arrondissement de Paris, pour une affaire de faux électeurs. Elle s'était soldée par la condamnation de l'ancien maire de la capitale en juin 2009 à dix mois de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité.
M. Mauroy n'a plus de mandat local depuis qu'il a laissé, en avril 2008, la présidence de la communauté urbaine de Lille à Martine Aubry, après dix-neuf ans d'exercice, à l'issue des dernières élections municipales. Il a aussi occupé le fauteuil de maire de Lille pendant vingt-huit ans. Il ne sera pas candidat au renouvellement de son mandat de sénateur, qui arrive à échéance en 2011.

Emploi fictif : Pierre Mauroy et Lyne Cohen-Solal renvoyés en correctionnelle
 Après dix ans d'aléas judiciaires, l'ancien premier ministre PS Pierre Mauroy a été renvoyé en correctionnelle lundi 3 mai dans l'affaire de l'emploi fictif présumé de Lyne Cohen-Solal, adjointe du maire de Paris, qui fut brièvement sa collaboratrice en 1992 à la communauté urbaine de Lille.

L'actuel sénateur du Nord et ancien maire de Lille de 81 ans devra ainsi répondre des accusations de "détournement de fonds publics" pour lesquels il avait été mis en examen en juin 2008. Le parquet avait pourtant requis un non-lieu général en octobre dernier. Mme Cohen-Solal, qui avait été mise en examen pour "recel de détournement de fonds publics", et l'ancien directeur de cabinet de Pierre Mauroy, Bernard Masset, qui l'avait été pour "complicité", sont également convoqués devant le tribunal correctionnel.
Cette décision conclut une longue procédure, issue d'une plainte en juin 2000 d'Eric Darques, ancien élu de la ville de Lambersart, dans l'agglomération lilloise, qui avait fait valoir qu'en 1992 Lyne Cohen-Solal avait, pendant dix mois, occupé en même temps le poste d'attachée de presse pour la communauté urbaine et celui de rédactrice en chef de l'hebdomadaire du PS Vendredi, à Paris.
REBONDISSEMENTS AUTOUR DE LA PRESCRIPTION DES FAITS
La procédure a connu de nombreux rebondissements : les faits avaient été considérés comme prescrits en première instance, mais en février 2008 la Cour de cassation avait finalement jugé qu'ils ne l'étaient pas, entraînant la décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens d'ouvrir une nouvelle information judiciaire.
L'ancien premier ministre avait été particulièrement affecté au moment de sa mise en examen. Il avait alors affirmé que pendant la période concernée, sa collaboratrice avait "parfaitement rempli sa mission" de promotion de la métropole lilloise et que sa "faible rémunération […] n'avait pas été usurpée". Elle avait alors touché l'équivalent de 19 000 euros. Il avait également souligné que cette affaire avait été déclenchée longtemps après les faits reprochés, en 2000, "à un moment où Lyne Cohen-Solal était engagée dans un combat politique très médiatisé contre le maire de Paris d'alors, Jean Tiberi", et que cette coïncidence n'était "pas fortuite". Mme Cohen-Solal, cinq fois adversaire électorale de l'ancien maire de Paris et maire UMP du Ve arrondissement Jean Tiberi, avait alors porté plainte contre ce dernier pour une affaire de faux électeurs.

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