Coutumier des dérapages verbaux, Georges Frêche a fini par être exclu du Parti socialiste en 2007. Extraits.
Lors de l'inauguration, samedi 23 janvier, de son local de campagne pour les régionales, le président sortant du Languedoc-Roussillon s'en prend au délégué régional de la Cimade, venu manifester contre l'implantation de l'entreprise Agrexco (une entreprise israélienne) à Sète. Des propos rapportés par Montpellier journal: «Et je dis à mon ami le pasteur Nuñez qui mène cette manifestation, qu'il me laisse le souvenir des luthériens qui ont voté Hitler en Allemagne en 1933. Il ne faut pas se tromper de combat.»
Equipe de France de football
«Dans cette équipe, il y a neuf blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est que les blanc sont nuls (…) J'ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze Blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine», déclare-t-il lors d'une réunion, le 14 novembre, selon Midi Libre.
Harkis
«Vous êtes allés avec les gaullistes. Ils ont massacré les vôtres en Algérie et encore, vous allez leur lécher les bottes! Vous êtes des sous-hommes, vous n'avez aucun honneur!», lance-t-il à un membre d'une association harkie, le 12 février 2006. Quelques jours, plus tard, le Parti socialiste décide de le suspendre de ses instances nationales. Il sera également condamné à 15.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Montpellier pour ces propos, avant d'être relaxé en appel.
Immigration
«Ici, c'est le tunnel le plus long du monde : vous entrez en France et vous ressortez à Ouarzazate», commente-t-il au sujet de la liaison centre-ville/La Paillade, un quartier à forte population d'origine maghrébine de Montpellier, lors de l'inauguration d'un nouveau tramway le 30 juin 2000. Le même jour, il déclare au sujet d'une femme voilée. «Ne vous inquiétez pas pour la dame, elle n'a que les oreillons et on lui tient les oreilles au chaud».
«Ils me font chier !», s'exclame-t-il en octobre 2001, lors de la réunion bisannuelle des directeurs d'école élémentaire de la ville, à propos des Maghrébins du quartier de la Paillade.
«Ils ne vont pas vouloir maintenant nous imposer leur religion ! Ceux qui ne veulent pas respecter nos valeurs, qu'ils rentrent chez eux!», renchérit-il au cours de la campagne des législatives de 2002.
«La communauté d'origine maghrébine devient si nombreuse qu'une partie d'entre elle ne souhaite plus s'intégrer (…) Le problème majeur n'est pas la religion, mais le nombre», assène-t-il dans une interview à l'hebdomadaire La Gazette de Montpellier, en mai 2003.
Montpellier et la région Languedoc-Roussillon
«La droite a été soutenue par les islamistes et les femmes voilées d'al-Qaida», dit-il avant d'être battu par Jacques Blanc, aux élections législatives.
«Que va-t-on pouvoir faire si on ne peut même pas changer le nom de cette région? On n'a pas de couilles», s'insurge-t-il, après avoir tenté de débaptiser la région Languedoc-Roussillon en Septimanie.
Police
«Je me demande si ce ne sont pas les flics qui, comme en mai 1968, mettent le feu aux bagnoles ?», s'interroge-t-il en novembre 2004, au cœur des émeutes urbaines. Une provocation qui lui vaudra d'être mis en examen pour «diffamation envers une administration publique».
Religion
«J'espère qu'il sera meilleur que l'autre abruti. Celui-là, on le jugera sur le mariage des prêtres et sur la capote» : c'est en ces termes que Georges Frêche commente l'élection du successeur de Jean-Paul II, Benoît XVI, face aux quatre-vingt-dix élus du conseil d'agglomération de Montpellier, en avril 2005. Et l'élu d'ajouter : « C'est dommage, ils en ont loupé un », en parlant du nouveau Pape d'origine allemande et du bombardement de Dresde par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.
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