Ses amis qualifient Jean-Louis Borloo de “diesel”, lent au démarrage. C’est vrai qu’en ces temps de disette dans les pompes à essence, le moteur du ministre d’Etat en charge de l’Énergie aligne les ratés.
Celui que la rumeur publique place sur la rampe de lancement pour Matignon a d’abord fait preuve d’une absence prudente, laissant son secrétaire d’Etat aux Transports monter seul au front. Et se prendre les pieds dans le tapis en annonçant que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes alors que les files d’attente à la pompe s’allongeaient à vue d’œil...
Sa sortie du mutisme ensuite n’a pas été plus probante. Jean-Louis Borloo s’est montré rassurant. Donc brouillon. En minimisant la pénurie, il a confirmé ce que tout le monde savait, les ministres ne font jamais le plein...
Pour l’intéressé, ces attaques ne sont que des “boules puantes” venues de collègues jaloux. “Borloo est un zozo” a balancé François Fillon. Nicolas Sarkozy peu avare de vannes odorantes avait jadis jugé la nomination du ministre centriste à Matignon aussi sérieuse “qu’y mettre Gainsbourg” ! Quel délicat parfum dans les allées du pouvoir...
Pourtant Jean-Louis Borloo ne ménage pas sa peine pour se glisser dans le costume de Premier ministrable. “Il est même passé chez le coiffeur” s’amusent les plus taquins. Pendant que les moins rieurs rappellent sa bourde sur la TVA sociale entre les deux tours des législatives de 2007... Les boules puantes ont l’odeur tenace...
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