LES ÉCONOMISTES ANTIGRÉVISTES
La présidence ayant incité, selon un doctorant, professeurs et étudiants de la filière économie-gestion à être présents, ces derniers se sont fait entendre. "On est en concurrence avec Dauphine, si on bloque on va disparaître", s'est alarmé l'un d'entre eux. "Il faut arrêter les grèves, sinon les investisseurs vont s'en aller", a-t-il poursuivi, ajoutant "c'est le capital qui crée la richesse", ce qui lui a valu d'être légèrement chahuté par des étudiants hilares. "Si les étudiants en économie sont aussi nuls, on comprend maintenant pourquoi ils ont besoin d'aller étudier", a ironisé une intervenante. "Pourquoi tous les étudiants ne sont pas dans la rue ? Parce qu'il y a une gangrène individualiste", s'est indignée pour sa part Maëlle, du Parti de gauche. "Nous, nous pensons collectif, nous pensons à plus tard", a-t-elle ajouté.
Après plus de trois heures de débat, les étudiants ont finalement voté la grève, la solidarité avec une partie des personnels en grève de Paris-I Tolbiac et l'appel à une journée d'action le mardi 2 novembre. Une fois voté le principe des piquets de grève, au grand dam des antigrévistes, restait à déterminer si le blocage serait total ou uniquement les jours de manifestations. "Pas le blocage total, pas le blocage total", se lamentait une étudiante en économie, la tête entre les mains.
C'est l'option du blocage partiel qui l'a finalement emporté, avec le renfort des voix des antigrévistes, qui après avoir voté contre le principe du blocage, ont stratégiquement voté pour le blocage partiel. Un moindre mal pour ces étudiants visiblement heureux de leur "victoire". L'université Paris-I Tolbiac devrait donc être de nouveau bloquée jeudi.
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