La galère n'est pas finie. Dans plusieurs départements, la pénurie de carburant va être de plus en plus dure à supporter pour les vacanciers, mais aussi pour les agriculteurs, artisans et autres professionnels dépendants de leurs voitures. Si les dépôts hors raffineries sont débloqués et si le blocus des raffineries commence à se lézarder, il n'en reste pas moins qu'un tiers des stations-service sont à sec. Le retour à la normale n'est donc pas pour demain, malgré l'amélioration annoncée par Jean-Louis Borloo, puisque toutes les conditions ne sont pas encore réunies.
Quand elles le seront, il faudra compter une bonne semaine pour espérer pomper à nouveau partout dans la bonne humeur ! Vu les hausses brutales de prix, dont on ose espérer qu'ils redescendront aussi vite le jour venu, l'hymne à la joie n'est pas pour tout de suite. Mauvaise pioche pour ceux qui ont trop carburé à l'optimisme pour nous dorer la pompe : le Premier ministre et Jean-Louis Borloo. La discrétion initiale du ministre des Transports aurait fait baisser ses actions à la pompe de Matignon, pour la plus secrète joie de ses petits camarades du gouvernement.
Les shadoks n'avaient donc pas raison quand ils conseillaient de taper toujours sur les mêmes pour qu'il y ait le moins de mécontents ! Car à faire le compte de toutes les hausses récentes et de celles à venir, de l'électricité au tour de vis annoncé, sur fond de réforme des retraites, l'impression prévaut que les mêmes se font pomper, et que cela fait beaucoup de monde. D'où le soutien majoritaire au mouvement social. Mais le vote de la réforme va poser un nouveau problème de légitimité à la poursuite de la lutte syndicale.
Le président mise là-dessus pour passer ce cap qui lui vaut un logique record d'impopularité. C'est à qui plante en ce moment sa petite aiguille dans la poupée de l'antisarkozysme. Il pense que le ressentiment des Français passera. Un nouveau gouvernement et des mesures fiscales et sociales plus justes, espère-t-il, feront découvrir un nouveau président d'écoute et d'équité. Un pari pour 2012 qui suppose que les Français n'auront pas la mémoire de la mule du pape !
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